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Le « revêtement de plafond » ne faisait pas partie du plan de Corbusier

Le Corbusier n’était apparemment pas en faveur d’un « plafond » devant les salles d’audience faisant face au Secrétariat de la Haute Cour du Pendjab et de l’Haryana, comme le montre le récit de l’ancien juge en chef de la Haute Cour de Delhi, Rajinder Sachar, dans le souvenir du jubilé d’or de la Haute Cour.

Le Comité de conservation du patrimoine de Chandigarh (CHCC) a désormais donné son accord pour la construction d’une véranda devant le tribunal numéro 1, qui sert de salle d’audience au juge en chef.

Le juge en chef Sachar était d’avis que les avocats de la Haute Cour de Le Corbusier seraient confrontés à des difficultés, en plus de la pluie. Mais l’architecte français était déterminé à ne pas permettre que son plan architectural original soit modifié. La « véranda » qui se trouve à cet endroit (devant les salles d’audience n° 2 à 9 sur le même site) a été achevée en l’absence de Le Corbusier.

« Les salles d’audience faisant face au Secrétariat étaient, pendant la saison des pluies, sujettes à des averses de vent. Nous devions souvent enfiler des imperméables et, bien sûr, emporter des parapluies avant d’entrer dans les salles d’audience », explique le juge en chef Sachar. « Le Barreau a essayé à plusieurs reprises de convaincre Corbusier de faire installer un revêtement de plafond (comme celui existant) pour empêcher la pluie de pénétrer, mais il a obstinément refusé… Son attitude était celle d’un chevalier en armure défiant les dieux. Il pensait que les dieux du temps changeraient sa pluie de vent. Mais Corbusier n’a pas permis que son plan architectural original soit modifié, quels que soient les inconvénients qui pourraient en résulter ».

Le juge en chef Sachar poursuit en disant qu’une « sorte de complot bienveillant a été ourdi entre les avocats et les ingénieurs locaux ». Il a été décidé d’achever la véranda lors de son prochain séjour à Paris. « C’était similaire à notre stratégie habituelle, lorsque nous conseillons à nos clients de retarder l’audience de l’affaire, si l’affaire est réglée devant un juge gênant, dont nous savons qu’il va bientôt partir en congé. Bien sûr, Corbusier était furieux et furieux à son retour, mais le mal était fait, il s’est peut-être réconcilié à contrecœur ».

Le juge en chef Sachar a également été membre de la Sous-Commission des Nations Unies pour la promotion et la protection des droits de l’homme et a été conseiller juridique de l’Union populaire pour les libertés civiles. Il a également présidé le Comité Sachar, constitué par le gouvernement indien, qui a présenté un rapport sur la situation sociale, économique et éducative des musulmans en Inde.

Conçue par Le Corbusier, la Haute Cour de Chandigarh a commencé à fonctionner dans son bâtiment actuel en janvier 1955. Elle présente une arcade rythmique distinctive, abritée par un toit en forme de parasol qui projette une ombre protectrice sur toute la structure.

« Gardant à l’esprit la dignité particulière des juges, Le Corbusier a créé une entrée spéciale pour eux à travers un haut portique reposant sur trois pylônes géants peints de couleurs vives. Dans la plus pure tradition du Buland Darwaza de Fatehpur Sikri, cette entrée grandiose aux dimensions impressionnantes est destinée à manifester la majesté de la loi à tous ceux qui y entrent », peut-on lire sur le site Internet de la Haute Cour.

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