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La météo n’a qu’un impact limité sur les symptômes de l’arthrite psoriasique

Maxine Joly-Chevrier

Crédit : Association médicale canadienne

La météo n’a qu’un impact limité sur les symptômes de l’arthrite psoriasique

Les personnes n’ont pas constaté de différences cliniquement significatives dans leur arthrite psoriasique (AP) entre les conditions climatiques estivales et hivernales, bien que des différences aient été observées.1

« Il a déjà été démontré que les lésions cutanées des patients atteints de psoriasis peuvent se porter mieux pendant certaines saisons comme l’été ou l’hiver. Cependant, à ce jour, les études sur le rhumatisme psoriasique évaluant l’impact des variations climatiques sur l’activité de la maladie sont très limitées, voire inexistantes. L’étude de la corrélation entre l’activité de la DA, les PRO et les variations climatiques dans le rhumatisme psoriasique peut fournir des informations précieuses sur les mécanismes de la maladie afin d’améliorer la qualité de vie des patients », ont écrit la chercheuse principale Maxine Joly-Chevrier, candidate au doctorat en médecine à l’Université de Montréal, au Québec, au Canada, et ses collègues.1

Joly-Chevrier et ses collègues ont comparé les données horaires sur la température, l’humidité relative et la pression entre 2015 et 2020 de Montréal (Environnement Canada) avec l’activité de la maladie (DA) et les résultats rapportés par les patients (PRO) des patients atteints de PsA inscrits au registre des patients RHUMADATA. Ils ont comparé la différence de DA moyenne entre l’hiver et l’été et ont calculé les coefficients de corrélation de Pearson entre le profil clinique et les mesures météorologiques.

Les chercheurs ont recueilli 2 665 PRO auprès d’un total de 858 patients atteints de PsA. Parmi les données DA/PRO recueillies, seuls les scores de l’indice d’activité clinique de la maladie (CDAI) (moyenne, 8,2 ; écart type [SD]7,8) et les scores de l’indice simplifié d’activité de la maladie (SDAI) (moyenne, 8,6 ; ET, 7,6) étaient plus faibles en hiver qu’en été (CDAI [mean, 8.8; SD, 7.9; P = .001]; SDAI[moyenne95;ET80;[mean95;SD80;P <.001 class="text-inherit">1

Joly-Chevrier et ses collègues ont constaté que l’été révélait des corrélations positives entre l’humidité et les scores d’évaluation globale du patient (PtGA), de fatigue, de douleur, de protéine C-réactive (CRP), d’indice d’activité de la maladie de la spondylarthrite ankylosante (BASDAI) et d’indice fonctionnel de la spondylarthrite ankylosante (BASFI) et des corrélations négatives entre la température et les scores de l’indice d’incapacité du questionnaire d’évaluation de la santé (HAQ-DI). L’hiver présentait des corrélations positives entre la température, la fatigue et la douleur.

Cependant, les chercheurs ont trouvé des corrélations significatives entre le sexe, l’âge et la durée de la maladie, et les modèles de régression optimaux dérivés des critères d’information d’Akaike ont suggéré que la météo pourrait représenter moins de 1 % de la variation des PRO, ce qui pourrait refléter l’activité de la maladie.

« En conclusion, notre étude contribue à l’ensemble croissant de données probantes qui remettent en question l’association directe entre les conditions météorologiques et la symptomatologie des maladies inflammatoires de l’intestin (MAI), qui sont des maladies complexes influencées par de multiples facteurs. Nos résultats suggèrent que les facteurs liés à la météo jouent un rôle limité au niveau du groupe dans la variabilité des symptômes du rhumatisme psoriasique et que d’autres facteurs peuvent avoir une plus grande influence. Cependant, au niveau individuel, certains patients peuvent subir un impact plus important des facteurs liés à la météo », ont conclu Joly-Chevrier et ses collègues.1

D’autres recherches récentes sur la PsA ont révélé que les patinets ne présentaient pas de différences notables dans les paramètres cliniques avant le début du traitement par des médicaments antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) biologiques (b) et synthétiques ciblés (ts) mono ou par une combinaison de méthotrexate (MTX) et que les décisions de traitement étaient motivées par la tolérance subjective du MTX.2

Le groupe de traitement combiné avait une durée moyenne de rétention du médicament de 15,2 mois et le groupe de monothérapie avait une durée moyenne de rétention du médicament de 14,4 mois. À 6 mois, 48 ​​% du groupe de traitement combiné et 66 % du groupe de monothérapie étaient toujours sous leur traitement initial ; à 12 mois, ces proportions étaient respectivement de 48 % et 67 %. Les taux de rétention du traitement ajusté se sont avérés similaires entre les groupes (P = .04).2

RÉFÉRENCES
  1. Joly-Chevrier M, Coupal L, Sauvageau LC, Movahedi M, Choquette D. Une analyse en conditions réelles de l’activité de la maladie liée aux variations climatiques et des résultats rapportés par les patients dans l’arthrite psoriasique. J Rheumatol. Publié en ligne le 15 septembre 2024. doi:10.3899/jrheum.2024-0520
  2. Regierer AC, Kiefer D, Schett D, et al. Aucune différence dans les paramètres cliniques et la rétention du médicament chez les patients atteints de PsA recevant une monothérapie b/tsDMARD par rapport à une association avec le méthotrexate : données du registre RABBIT-SpA. RMD ouvert 2024;10:e004389. doi: 10.1136/rmdopen-2024-004389

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