Actualité culturelle | News 24

Festival de photographie et plus encore. Un voyage à travers les images et la durabilité

La troisième édition du Festival international de photo de levure est l’occasion de voir, de réfléchir et d’apprécier la photographie, la nourriture et les images qui racontent des histoires sur la production et la sensibilisation qui lient la consommation alimentaire à la durabilité environnementale et sociale. En effet, la revendication du festival, qui se déroule dans le Salento, entre Matino et Lecce, est « De la planète à l’assiette ». L’accent est mis sur les arts visuels comme outil essentiel pour repenser la relation entre l’homme et l’environnement.

Selon Edda Fahrenhorst, directrice artistique du festival, « il y a des questions qui peuvent paraître évidentes pour une activité essentielle du quotidien comme manger. Qu’as-tu mangé aujourd’hui ? D’où viennent les ingrédients ? Sont-ils frais ou transformés ? Ce sont des questions qui nous invitent à réfléchir sur notre alimentation, sa provenance et sa durabilité ».

Il existe par exemple des tendances qui ne tiennent pas compte du fait que la production de certains aliments nécessite beaucoup d’eau, ce qui conduit à une surexploitation des ressources en eau ou à l’utilisation de pesticides, ou que certaines cultures, comme l’avocat, ont été abandonnées. infiltré par des histoires de crime organisé.

Mais la nourriture est aussi une culture. À travers son histoire, nous pouvons retracer l’histoire de l’humanité telle qu’elle a décliné au fil du temps et de l’espace. C’est aussi le signe d’un système techno-social, qui à son tour a un impact sur le climat et l’économie. Yeast propose également des journées de formation sur des sujets allant de l’économie circulaire à la transition 5.0, en passant par la durabilité dans les entreprises, l’exploitation du travail et le contrôle de la chaîne d’approvisionnement (facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance).

Pour mieux comprendre, il est possible de regarder les images des quinze projets photographiques exposés ici, dans le Salento, entre les maisons blanches et les anciens moulins à huile souterrains de Matino et le baroque de Lecce. La levure (tout comme le levain, véritable ferment culturel) vise à favoriser la fermentation culturelle et offre une pluralité de points de vue : d’où la présence d’experts en photographie, alimentation, développement durable, musiciens.

Les systèmes de production, les chaînes d’approvisionnement, la consommation et les habitudes qui compliquent la relation entre l’homme et l’environnement sont au centre de l’attention des photographes. De nombreuses expositions font leurs débuts en Italie.

Commençons par les expositions du Palazzo Marchesale Del Tufo à Matino. Si la santé est au cœur du projet de Pablo Ernesto Piovano Le coût humainun reportage sur l’impact des produits agrochimiques sur la santé humaine réalisé en Argentine, Matière à réflexiondu photographe et cinéaste Kadir van Lohuizen, suit les processus de production et de distribution alimentaires au Kenya, aux États-Unis, en Arabie Saoudite, aux Émirats arabes unis, en Chine et aux Pays-Bas (son pays d’origine), en examinant l’impact sur l’environnement, la santé publique et l’économie. Vache sacrée de Carolina Arantes s’intéresse à la production de viande qui se retrouve dans nos assiettes, une industrie très impactante qui répond à une forte demande pour ce produit.

Même situation pour Florian W. Müller, avec dans lequel divers organes d’un animal sont artistiquement placés sur un piédestal. Le projet a été réalisé exclusivement pour le Yeast International Photo Festival. FEAST NO MORE Hypertrophie alimentaire dans la collection de photographies vernaculaires de Jean-Marie Donat présente une sélection d’images réalisées spécialement pour le festival : des clichés de poules amusées et de vaches souriantes tirées d’affiches publicitaires (exprimant le récit du bonheur consumériste, mais à y regarder de plus près, également une critique de l’industrie alimentaire).

Axel Javier Sulzbacher avec Nuances de verttémoigne des pressions de la culture extensive de l’avocat en Amérique centrale, avec la destruction des forêts et l’infiltration des cartels de la drogue. Jean-Marc Caimi & Valentina Piccinni suivent le thème des cultures de fruits tropicaux, qui se développent en Sicile (conséquence du changement climatique). Tropicalie se déroule à la Masseria Le Stanzie à Supersano (Lecce).

A la boucherie Ex Nau de Matino, Mijn Duifje (mes allées et venues / ma belle) Un pacte entre un homme et une boulangerie de Nynke Brandsma parle de sécurité, d’alimentation, de recherche et de l’amour d’une personne pour un oiseau. Henrike Stahl avec L’Arc Séra Parmi Les Nuages (au Frantoio ipogeo, Matino), sur fond d’impact de la crise climatique sur les vignobles et s’inspirant des modes de production naturels, plonge les tirages dans le vin ou dans les eaux de la Garonne, puis les place dans une bouteille de vin pour les conserver en cave : un message pour la postérité. À Matino également, mais en extérieur, se trouve Ne jouez pas avec la nourriture (un projet commandé par le festival) d’Alessia Rollo, tandis que Bienvenue à Hierd’Alexander Yegorov, lauréat du prix Irinox Save the Food (en collaboration avec Mia Fair et Irinox), se concentre sur la tradition de se réunir pour déguster de la nourriture.

Waha (Oasis) de Seif Kousmate, au Chiostro dell’Antico Seminario de Lecce, est un travail de quatre ans qui approfondit la connaissance de la vie autour des oasis. Toujours à Lecce, au Palazzo Scarciglia, exposé pour la première fois en Europe, Merci Pour Ton Agréable Visite, Les Jolies Fleurs Et Les Délicieuses Fraises de Sarah Boutin, dans une approche poétique-documentaire, raconte les expériences vécues dans un couvent de Québec.

Enfin, à Recale (Lecce), La forêt sait raconte des histoires sur la résistance indigène à la dévastation de l’écosystème : Nicolò Lanfranchi raconte l’histoire du peuple Asháninka du village d’Apiwtxa à Acre (Brésil). Ici, des millions d’arbres ont été plantés pour tenter de préserver leur territoire et leur culture. Cette action a permis au village d’atteindre l’autosuffisance, avec un équilibre entre tradition et modernité.

À Castrignano dei Greci (Lecce), Kateřina Sýsová, en Koukbükexplore les coutumes et conventions typiques tchèques, suggérant différents niveaux d’interprétation des images.

Le Yeast Photo Festival, organisé par les associations culturelles Besafe et ONTHEMOVE, est dirigé par Flavio & Frank et Veronica Nicolardi et organisé par Edda Fahrenhorst.

Paola Sammartano

Festival de photos de levure
Du 19 septembre au 3 novembre 2024
Matino, Lecce et sa province
https://www.yeastphotofestival.it/

Source link