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Une nouvelle installation de 150 millions de dollars utilisera des lasers de 7 pétawatt pour (espérons-le) réaliser la fusion nucléaire

Prospectif : L’énergie de fusion est souvent considérée comme le Saint Graal de la production d’électricité car elle exploite le même processus atomique qui alimente le soleil. Le concept consiste à forcer les noyaux atomiques à fusionner, libérant ainsi une immense énergie. Si les scientifiques parvenaient à déchiffrer le code à l’aide de lasers, cela pourrait conduire à un approvisionnement pratiquement illimité en énergie sûre et durable, sans aucune émission de carbone.

Ce mois-ci, les équipes de construction inaugurent un nouveau projet ambitieux centre de recherche sur les lasers à l’Université d’État du Colorado, qui vise à être un lien pour le développement de la fusion nucléaire par laser en tant que source d’énergie propre viable. L’installation coûtera la somme énorme de 150 millions de dollars et devrait ouvrir ses portes en 2026.

L’installation ATLAS (Advanced Technology Lasers for Applications and Science) est le produit de plus de 40 ans de recherche sur les lasers à la CSU, en partie financée par le ministère de l’Énergie, qui a investi 28 millions de dollars. Le développement du laboratoire découle également d’un partenariat stratégique avec le secteur privé : Marvel Fusion, une startup allemande, apporte un financement important et fournit deux lasers de pointe.

Une fois terminée, l’installation combinera ces lasers Marvel avec une version améliorée d’un laser ultra-intense existant développé au CSU. Ensemble, les trois systèmes laser seront capables de libérer simultanément près de 7 pétawatts de puissance – plus de 5 000 fois la capacité totale de production d’électricité des États-Unis – en impulsions d’une durée de seulement 100 quadrillions de seconde. Cela représente une immense quantité d’énergie concentrée dans une zone de la largeur d’un cheveu humain.

Avec ce type d’énergie concentrée, l’un des principaux objectifs est de faire progresser la fusion nucléaire par laser en tant que future source d’énergie propre.

L’installation soutiendra également d’autres recherches interdisciplinaires. Le domaine médical est cité comme un domaine qui pourrait en bénéficier, une technologie laser similaire étant utilisée pour les traitements des tumeurs en concentrant l’énergie dans de minuscules zones précises. Une autre application potentielle est l’imagerie à ultra haute résolution, telle que la capture de rayons X incroyablement détaillés de moteurs à turbine.

« En tant qu’institution de premier plan reconnue à la fois pour la recherche et pour la durabilité, la CSU est un lieu idéal pour cette installation », a déclaré la présidente de l’université, Amy Parsons, lors de la cérémonie. « Nous sommes un leader dans la recherche sur le laser depuis des décennies et nos professeurs font progresser des technologies essentielles. Cette nouvelle installation abritera l’un des lasers les plus puissants au monde et fera du CSU un lien pour la recherche sur la fusion laser.

Le nouveau bâtiment ATLAS fera partie du plus grand centre Advanced Laser for Extreme Photonics (ALEPH) de la CSU. Il s’agit d’une entreprise ambitieuse qui pourrait rapporter d’énormes dividendes si son potentiel pouvait être exploité efficacement.

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