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Une grande proportion de survivants d’un cancer infantile peuvent éprouver une peur importante de récidive du cancer

Par l’équipe de poste de l’ASCO

Publié : 17/10/2024 11:22:00

Dernière mise à jour : 17/10/2024 11:35:21

Les enquêteurs ont découvert qu’un tiers des adultes survivants d’un cancer infantile peuvent éprouver une peur intense d’une récidive du cancer qui a un impact sur leur vie quotidienne. selon une étude récente publiée par Pizzo et al dans Réseau JAMA ouvert.

Arrière-plan

Bien que l’on pense que le nombre de survivants de cancers infantiles est similaire à celui observé chez les survivants de cancers apparaissant à l’âge adulte, les résultats ont mis en évidence le manque général de littérature scientifique sur les survivants adultes de cancers infantiles.

« Nous n’avons pas vu le recours à des mesures fortes de [fear of cancer recurrence] qui ont été validés ou sont fiables lorsqu’il s’agit d’études auprès de survivants du cancer infantile, il a donc été difficile d’établir des estimations de prévalence », a détaillé l’auteur principal de l’étude. Alex Pizzo, M.Sc.étudiante au doctorat en psychologie clinique au Behavioral Health Innovations Lab de l’Université Concordia.

« Bien sûr, un certain niveau de peur ou d’anxiété [fear of cancer recurrence] est tout à fait normal et justifiable », a ajouté l’auteur principal de l’étude. Nicole Alberts, Ph.D.professeur agrégé au Département de psychologie et titulaire de la Chaire de recherche du Canada de niveau 2 sur les interventions en santé comportementale à l’Université Concordia. « [However]nous n’avions pas beaucoup de preuves que cela atteigne un niveau tel qu’il commence réellement à causer de la détresse aux survivants ou à avoir un impact sur leur école, leur travail ou leurs relations avec les gens », a-t-elle souligné.

Méthodes et résultats de l’étude

Dans l’étude transversale, les chercheurs ont analysé les données de 229 survivants de cancers infantiles qui ont participé à l’étude sur les survivants du cancer chez l’enfant, une cohorte rétrospective de survivants du cancer traités entre 1970 et 1999 à travers l’Amérique du Nord. La majorité des patients avaient déjà reçu leur dernier traitement contre le cancer depuis plusieurs décennies.

Les niveaux de peur des répondants ont été évalués à la suite d’une série de questionnaires qu’ils ont remplis via une application d’étude qui leur demandait d’évaluer leurs symptômes de peur d’une récidive du cancer, leurs symptômes d’anxiété et de dépression, leur état de santé perçu, leur douleur chronique et d’autres mesures. Les scores totaux indiquaient s’ils éprouvaient des niveaux de peur minimes, élevés ou cliniquement significatifs d’une récidive du cancer.

Les enquêteurs ont découvert que 16,6 % et 15,7 % des survivants du cancer à long terme ont signalé respectivement une crainte cliniquement significative et élevée de récidive du cancer. Pour les variables démographiques, les survivants du cancer qui étaient au chômage ou qui avaient un diplôme universitaire ou de premier cycle étaient les plus susceptibles d’éprouver les plus hauts niveaux de peur d’une récidive du cancer. De plus, les survivants d’un cancer souffrant d’une maladie neurologique qui ont subi une radiothérapie pelvienne, une amputation d’un membre ou une chirurgie épargnant un membre étaient les plus susceptibles d’éprouver la peur d’une récidive du cancer.

Les personnes présentant des niveaux élevés de dépression, d’anxiété ou les deux, ainsi que celles qui évaluaient leur santé comme mauvaise ou passable étaient également plus susceptibles d’éprouver une peur cliniquement significative d’une récidive du cancer.

Les enquêteurs ont noté que la nature transversale de l’étude n’a pas révélé de relation bidirectionnelle entre l’anxiété, la dépression et la peur d’une récidive du cancer, ce qui démontre qu’on ne sait toujours pas si l’anxiété, la dépression et une mauvaise santé pourraient conduire à la peur d’une récidive du cancer. ou vice versa.

Conclusions

Les enquêteurs espèrent que les résultats de leur étude pourront inspirer des initiatives visant à améliorer le traitement des adultes survivants des cancers infantiles, en commençant par un bref dépistage des symptômes possibles lors des consultations médicales.

« Cela pourrait commencer par quelques questions simples, qui pourraient indiquer si une évaluation supplémentaire est nécessaire », a suggéré le Dr Alberts. « En termes de survie à long terme, les types de soins psychologiques que reçoivent les survivants peuvent varier. Un dépistage accru serait utile, même s’il est toujours difficile de disposer des ressources nécessaires pour les soutenir », a-t-elle souligné.

Les enquêteurs ont proposé que des interventions telles que la thérapie cognitivo-comportementale combinée à des thérapies basées sur la pleine conscience pourraient aider à atténuer la peur de la récidive du cancer chez les adultes survivants de cancers infantiles.

« Ce groupe est unique car ils sont loin de leur traitement. Nous ne savons pas vraiment quels types d’inquiétudes ils ont. S’inquiètent-ils de la réapparition du cancer d’origine, des tumeurs malignes ultérieures ou des effets tardifs ? Sachant que ces informations seraient très utiles pour planifier leur traitement », a conclu M. Pizzo.

Divulgation: La recherche dans cette étude a été soutenue par le Childhood Cancer Survivor Career Development Award, l’Institut national du cancer et en partie par le biais du Programme des chaires de recherche du Canada. Pour obtenir des informations complètes sur les auteurs de l’étude, visitez jamanetwork.com.

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