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Une étude révèle une thérapie combinée efficace pour ralentir le déclin cognitif chez les personnes âgées

Une nouvelle étude importante dirigée par le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) et en partenariat avec plusieurs sites de la Toronto Dementia Research Alliance (TDRA) ; Baycrest, Sunnybrook Health Science Centre, Unity Health Toronto et University Health Network ; a démontré qu’une thérapie combinée peut ralentir le déclin cognitif chez les personnes âgées à risque de démence.

L’étude a été publiée aujourd’hui dans JAMA Psychiatrie: « Ralentir le déclin cognitif dans le trouble dépressif majeur et les troubles cognitifs légers : un essai contrôlé randomisé, » et rend compte des principaux résultats de la Prévention de la démence d’Alzheimer avec remédiation cognitive et stimulation transcrânienne en courant continu dans les troubles cognitifs légers et la dépression (PACt-MD).

PACt-MD a été rendu possible grâce à une subvention du Fonds canadien de recherche sur le cerveau, un accord unique entre Brain Canada et le gouvernement du Canada par l’intermédiaire de Santé Canada, de la famille Chagnon et du Fonds de découverte de CAMH. Les travaux se sont concentrés sur la prévention du déclin cognitif chez les personnes âgées atteintes d’une maladie qui augmente le risque de démence : trouble dépressif majeur en rémission (rMDD), déficience cognitive légère (MCI), ou les deux.

« Investir dans une recherche approfondie et à long terme comme celle-ci constitue non seulement un engagement envers la science, mais aussi envers les millions de personnes, de familles et de soignants touchés par la démence », a déclaré l’honorable Mark Holland, ministre de la Santé. « Cette recherche contribue à faire progresser les soins liés à la démence au Canada et à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de démence et de leurs soignants.

L’étude a porté sur 375 personnes âgées qui ont reçu soit une intervention de contrôle (« fictive ») soit une combinaison de deux thérapies actives : la première impliquait des techniques de remédiation cognitive (RC) spécialement conçues ; des interventions thérapeutiques conçues pour améliorer le fonctionnement cognitif, comme des énigmes et de la logique. problèmes. La seconde était la stimulation transcrânienne à courant continu (tDCS) ; une forme de stimulation cérébrale non invasive. Ces thérapies ont été délivrées cinq jours par semaine pendant huit semaines, suivies de « rappels » de cinq jours tous les six mois. L’étude était randomisée, contrôlée et en double insu, avec des évaluations menées au départ, au deuxième mois et chaque année pendant trois à sept ans.

L’étude a révélé que les participants recevant CR plus tDCS ont connu un déclin cognitif plus lent sur une période de suivi médiane de 4 ans par rapport à ceux recevant l’intervention témoin. Les effets étaient plus importants chez les personnes présentant un faible risque génétique de maladie d’Alzheimer, et les participants atteints de rMDD (avec ou sans MCI) ont montré de meilleurs résultats que ceux atteints de MCI seul.

Le déclin cognitif est souvent le résultat de conditions superposées, ce qui rend les thérapies combinées particulièrement pertinentes : elles peuvent améliorer les résultats pour les patients en ciblant différentes voies pathologiques de manière synergique.

Nous sommes très heureux de montrer, après sept années de surveillance étroite, que cette combinaison de thérapies est efficace pour ralentir le déclin cognitif de certaines de nos populations les plus vulnérables. Cette étude est prometteuse : des approches non pharmacologiques à plusieurs volets pour les personnes présentant un risque élevé de développer une démence pourraient les aider à vivre plus longtemps de manière plus indépendante. »


Dr Tarek Rajji, auteur principal et l’un des chercheurs principaux de l’étude

Le Dr Rajji est un ancien scientifique principal de CAMH et est maintenant directeur du département de psychiatrie du Southwestern Medical Center de l’Université du Texas.

Le Dr Benoit Mulsant, auteur principal et chef de l’équipe de recherche, a expliqué l’accent mis sur le cortex préfrontal : « Bien qu’il existe plusieurs mécanismes présumés sous-jacents au risque accru de démence chez les personnes âgées souffrant de dépression, d’altération de la plasticité cérébrale ou de la capacité du cerveau à compenser les dommages, est considéré comme une voie courante. Dans cette étude, nous avons ciblé le cortex préfrontal pour le traitement, car on pense que c’est une zone du cerveau hautement adaptable au changement et essentielle au fonctionnement exécutif. Le Dr Mulsant est chercheur principal à CAMH et titulaire de la chaire de la famille Labatt au département de psychiatrie de la faculté de médecine Temerty de l’Université de Toronto.

Source:

Référence du journal :

Rajji, savoirs traditionnels, et autres. (2024). Ralentissement du déclin cognitif dans les troubles dépressifs majeurs et les troubles cognitifs légers. JAMA Psychiatrie. doi.org/10.1001/jamapsychiatry.2024.3241.

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