Planches Contact 2024 : Artistes invités en résidence
Depuis sa création en 2011, le Festival Planches Contact soutient la création artistique à travers un programme de résidence. Pour sa quinzième édition, neuf photographes internationaux ont posé leurs appareils photo à Deauville, recevant en échange des « clés de la ville ». Encouragés à trouver de nouvelles perspectives, ils présentent des projets originaux abordant des questions de société, d’environnement, d’identité et de mémoire.
Coco Amardeil, L’Abécédaire Normand
Du « V pour vache » au « C pour camembert », Coco Amardeil a relevé le défi du Festival : créer un alphabet normand léger. Cette série ensoleillée et ludique enrichit la culture locale pour les enfants tout en redonnant le sourire aux adultes.
Alessandro Calabrese, Façons de regarder
Cette année, l’artiste italien Alessandro Calabrese explore les archives du musée de Deauville, utilisant le collage et la manipulation numérique pour illustrer « l’acte de voir » sur les hippodromes normands. Un exercice créatif qui provoque la réflexion.
Sara Imloul, La Mémoire de l’eau et Le château
Inspirée par la théorie selon laquelle l’eau a de la mémoire, la série de Sara Imloul aborde les thèmes de la mémoire. Exposées aux côtés de ses précédentes œuvres autobiographiques, ses scènes à la fois délicates et puissantes laissent un impact durable – un favori du personnel.
Julien Mignot, Temps Écran
Le photographe français Julien Mignot rend hommage aux cinéphiles, capturant l’émotion des cinéphiles pendant un film. Ce projet prolonge ses travaux antérieurs, Temps Présentmettant en valeur le pouvoir du cinéma à évoquer des émotions.
Patricia Morosan, Que chaque pierre est
Morosan tourne son objectif vers les falaises des Vaches Noires, un site géologique côtier. Connu pour ses formations rocheuses façonnées par le vent, l’eau et le temps, l’artiste met en lumière sous forme poétique ces témoins silencieux de l’histoire.
Richard Pak, Le Voleur d’îles
Inspiré par l’historien de l’art Daniel Arasse, Pak photographie les îles normandes, découpant la mer des îles et vice versa, créant une double perspective de mer sans îles et d’îles sans mer.
Bettina Pittaluga, Au lit avec
Depuis 2012, Pittaluga utilise le lit comme cadre récurrent. À Deauville, elle explore l’intimité personnelle en s’invitant dans les espaces privés de ses sujets, créant un décor évocateur qui transporte paradoxalement le spectateur.
Phillip Toledano, Nous sommes en guerre et Une autre Amérique
Remettant en question l’idée selon laquelle l’IA ne peut pas évoquer d’émotions, Toledano a utilisé MidJourney pour produire des photographies ressemblant à une pellicule de Robert Capa datant de la Seconde Guerre mondiale. Le résultat est profondément émouvant, avec des images de soldats terrifiés suscitant une immense empathie – un autre favori.
Huang Xiaoliang, Une fois la folie passée
Xiaoliang oppose la saison touristique trépidante de Deauville à la solitude qui s’ensuit, mêlant vidéo, photographie et peinture. L’artiste chinois brouille les figures et les contours, évoquant un état contemplatif et explorant la relation complexe de l’humanité avec l’environnement.
Plus d’informations :
Festival Planches Contact
Deauville, France
19 octobre 2024 – 5 janvier 2025