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Les doutes grandissent sur les vaccins en Colombie-Britannique alors que la désinformation se propage

Les Britanno-Colombiens remettent de plus en plus en question les vaccins contre la grippe et les vaccins infantiles dans un contexte de désinformation, selon Research Co.

L’avènement des médias sociaux a offert aux humains de nombreuses opportunités de créer des liens. Au début, c’était remarquable et rafraîchissant de voir des groupes de personnes du monde entier partager des photos de couchers de soleil, des collections de cuillères et des distributeurs de Pez. Nous nous amusions tous.

Malheureusement, nous n’avons pas trouvé les mêmes relations et la même bonne volonté dans des domaines comme la politique, l’éducation, la science et la médecine. Les conversations évoluent facilement vers des engueulades. Un contenu manifestement falsifié passe par des yeux apparemment entraînés et expérimentés et est partagé par des milliers d’utilisateurs qui se disent : « Si une personne que je respecte est liée à cela, cela doit être vrai. » Nous nous rendons compte plus tard que ce qui semblait réel ne l’était en réalité pas.

De nombreux « tweets » de colère concernant le service proviennent des aéroports. Votre vol a été retardé. Vous êtes essentiellement confiné dans un espace minuscule et votre smartphone devient un mégaphone pour exprimer votre consternation face à la compagnie aérienne qui vous a laissé bloqué ou vous a fait attendre. La pandémie de COVID-19, qui, pour le meilleur ou pour le pire, nous a confinés chez nous, a donné aux gens la possibilité de profiter du salon d’aéroport à l’intérieur de leur domicile. La colère a conduit les gens à « faire leurs propres recherches » pour devenir de supposés experts en tout, généralement à partir de sources biaisées qui correspondent à leurs préjugés dominants.

Peu de questions ont été aussi polarisantes que celles des vaccins. Plus tôt ce mois-ci, environ trois Canadiens sur cinq (59 pour cent, en hausse de huit points) depuis mars 2022) nous ont dit que chaque personne devrait avoir le droit de décider si elle souhaite se faire vacciner contre la grippe saisonnière, tandis qu’un peu moins de deux personnes sur cinq (38 pour cent, en baisse de trois points) pensent que le vaccin contre la grippe devrait être obligatoire dans leur province.

Le soutien à un « mandat de vaccination contre la grippe » est plus élevé parmi les Canadiens âgés de 18 à 34 ans (44 %) que parmi leurs homologues âgés de 35 à 54 ans (33 %) et de 55 ans et plus (36 %). Les disparités régionales sont stupéfiantes. La moitié des Britanno-Colombiens (50 pour cent) pensent que le vaccin contre la grippe devrait être administré à tout le monde. Les proportions sont plus faibles dans le Canada atlantique (43 pour cent), au Québec (40 pour cent), en Alberta (37 pour cent), en Ontario (34 pour cent) ainsi qu’en Saskatchewan et au Manitoba (21 pour cent).

Les Canadiens qui ont voté pour le Parti libéral en 2021 sont plus susceptibles d’appuyer la vaccination obligatoire contre la grippe (46 %) que ceux qui ont voté pour le NPD (41 %) ou le Parti conservateur (32 %) lors des dernières élections fédérales.

Les chiffres changent considérablement lorsque nous interrogeons les Canadiens sur les maladies infantiles. À l’échelle du pays, 67 pour cent des Canadiens pensent que la vaccination des enfants devrait « certainement » ou « probablement » être obligatoire dans leur province (en baisse de huit points). Un peu moins de trois personnes sur dix (29 pour cent, soit une hausse de neuf points) pensent que la décision concernant la vaccination devrait « certainement » ou « probablement » être prise par les parents.

Les optimistes seront rassurés par le fait que la vaccination des enfants est approuvée par plus des deux tiers des Canadiens. Les pessimistes reconnaîtront naturellement l’augmentation constante de la proportion de résidents qui pensent que les parents ont le dernier mot sur un problème qui peut affecter des populations entières.

Nous avons déjà reçu des signaux clairs quant à la gravité du problème. En mai, l’Ontario a enregistré son premier décès dû à la rougeole depuis 1989. Le Bureau provincial de la santé publique (SPO) rapporte que la proportion d’enfants de quatre ans dans la province n’ayant reçu aucune dose de vaccin est passée de 4 pour cent en 2019-2020 à 17 pour cent. en 2022-2023. Ce n’est clairement pas une tendance que la communauté médicale souhaite voir.

Sur une base régionale, les différences sur cette question ne sont pas extrêmes. L’Alberta est en tête, avec 34 pour cent des résidents affirmant qu’il est préférable de laisser les parents vacciner leurs enfants. Le Québec arrive deuxième avec 31 pour cent, suivi de la Colombie-Britannique (30 pour cent), de la Saskatchewan et du Manitoba (également 30 pour cent), de l’Ontario (28 pour cent) et du Canada atlantique (également 28 pour cent).

Plus troublant est le fait que l’idée longtemps démystifiée d’un lien entre le vaccin infantile contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) et l’autisme reste répandue dans la population canadienne. Cette année, 31 pour cent des Canadiens déclarent que cette notion est « tout à fait » ou « probablement » correcte, soit une hausse de 12 points au cours des deux dernières années.

Les Canadiens âgés de 18 à 34 ans sont plus susceptibles de croire que le lien entre les vaccins et l’autisme est réel (26 pour cent) que leurs homologues plus âgés. C’est une statistique décourageante. Une proportion importante de Canadiens qui sont en âge idéal pour élever des enfants ont peut-être « fait leurs propres recherches » et consulté des dossiers provenant de sources mal préparées.

Ces résultats devraient servir de sonnette d’alarme aux autorités sanitaires provinciales. C’est une chose qu’une publication moyenne sur les réseaux sociaux justifie une perte d’endurance après avoir reçu le vaccin contre la COVID-19. Il est très différent de voir que l’efficacité de la vaccination des enfants est remise en question à un rythme plus élevé qu’il y a deux ans, et de voir plus d’un adulte sur quatre parmi les plus jeunes du pays prêts à prendre des décisions pour leurs enfants sur la base de ce qu’ils ont entendu ou lu il y a longtemps.

Les résultats sont basés sur un sondage en ligne mené du 7 au 9 octobre 2024 auprès de 1 001 adultes au Canada. Les données ont été pondérées statistiquement selon les chiffres du recensement canadien selon l’âge, le sexe et la région.. La marge d’erreur, qui mesure la variabilité de l’échantillon, est de +/- 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.



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