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Note d’information de l’ACAPS : République démocratique du Congo – Épidémie de variole du singe, 20 septembre 2024 – République démocratique du Congo

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APERÇU DES IMPACTS DE LA CRISE

La République démocratique du Congo (RDC) est l’épicentre de l’épidémie actuelle de variole du singe (mpox), qui représente 90 % de tous les cas en Afrique (OMS 13/09/2024 ; MSF 04/09/2024). La variole du singe est endémique en RDC, des cas ayant été signalés depuis les années 1970. En décembre 2022, cependant, une épidémie de mpox a été déclarée dans le pays et, depuis janvier 2024, les cas ont considérablement augmenté. Entre le 1er janvier et le 16 septembre, plus de 23 000 cas confirmés en laboratoire et 730 décès ont été signalés dans les 26 provinces du pays. Une mutation génétique, qui provoque une transmission continue du virus pendant des mois, semble avoir accru sa propagation (MSF 15/08/2024 ; OMS 14/08/2024 ; Africa CDC 16/09/2024).

Les enfants de moins de 15 ans représentaient environ 66 % de tous les cas signalés et 82 % des décès (ECDC 02/09/2024). Le nombre de cas est toutefois probablement plus élevé, car la RDC dispose de capacités et de moyens limités en matière de dépistage, de traitement et de surveillance (AJ 04/07/2024). La variole se propage généralement par contact avec des fluides corporels, y compris par contact sexuel, mais les modes de transmission ont changé. Actuellement, le virus se propage par contact physique étroit, comme le partage du lit, des vêtements ou des surfaces infectées (UNICEF 14/09/2024).

Les enfants, les femmes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli courent un risque plus élevé de contracter la maladie. Comme un système immunitaire affaibli augmente le risque de développer des complications graves, les enfants souffrant de malnutrition ou ceux qui souffrent déjà d’autres maladies sont particulièrement vulnérables aux complications graves dues au mpox, qui peuvent être mortelles sans traitement et soins appropriés (UNICEF 28/08/2024 ; OMS 17/08/2024 ; Children’s National consulté le 17/09/2024 ; CDC consulté le 17/09/2024). Les personnes déplacées à l’intérieur du pays courent également un risque élevé de transmission du mpox, car elles risquent d’être davantage exposées dans des environnements surpeuplés tels que les camps de déplacés et les écoles, où la transmission peut se produire par contact avec des surfaces.

Depuis mai 2022, la RDC a connu une augmentation des cas de mpox dans la province orientale du Kwango. Mais depuis, la maladie s’est propagée dans les 26 provinces du pays (AJ 04/07/2024). En décembre 2022, le gouvernement a déclaré une épidémie, la province du Sud-Kivu étant la plus touchée, confrontée à une flambée depuis septembre 2023 (AJ 04/07/2024 ; OMS 14/06/2024).

En RDC, près d’un million de personnes déplacées vivent dans des conditions de surpeuplement en raison du conflit armé au Nord et au Sud-Kivu, ce qui entraîne un risque élevé d’épidémie majeure de mpox (MSF 15/08/2024). L’épidémie de mpox en RDC est dynamique, avec des variations dans les facteurs de risque, la transmission et les cas selon les régions (UNICEF 13/09/2024). Au 27 août, on comptait au moins 42 cas suspects parmi la population réfugiée dans les abris du Sud-Kivu (HCR 27/08/2024). D’ici la mi-septembre, les cas dans les abris de fortune et les camps de déplacés internes sont susceptibles d’être plus nombreux.

Le Sud-Kivu est l’une des zones les plus touchées, puisque, au 10 septembre, la maladie s’était propagée dans 32 des 34 zones de santé de la province et avait causé au moins 35 décès (7sur7 10/09/2024). Dans la province du Sankuru, six zones de santé ont été touchées : Bena Dibele, Dikungu, Kole, Lomela, Ototo et Wembonyama. Dans la province du Sud-Ubangi, sept zones de santé ont été touchées : Bangabola, Bogose, Budjala, Bulu, Gemena, Mbaya et Ndage (UNICEF 14/09/2024). Le virus est également répandu dans les zones rurales du Sud-Kivu, comme à Kamituga, Kavumu et Lwiro. Le manque d’infrastructures et les routes endommagées dans ces zones rendent l’accès aux vaccins et aux soins médicaux plus difficile (BBC 12/09/2024).

Il existe deux types de mpox : la souche ou clade 2 est moins grave, tandis que la clade 1 est nettement plus grave, pouvant entraîner la mort dans un dixième des cas. La clade 1 est historiquement plus courante en RDC et est également à l’origine de l’épidémie actuelle (AJ 04/07/2024).

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