Le Canadien Andy Malcolm crée les sons réels, mais faux, que vous entendez dans les films hollywoodiens

L’année prochaine sera ma 20e saison à faire le mixage final pour W5. J’ai vu toutes les histoires que la série a produites à cette époque, mais je n’avais jamais proposé d’idée d’histoire aux producteurs.

Cela, j’ai supposé, n’était pas vraiment dans les cartes pour la personne du son. Mais W5 est un peu une atmosphère différente et quand j’ai demandé à Avery Haines si je pouvais lui faire part de quelques idées, non seulement elle m’a écouté, mais elle m’a mis en place pour présenter mes pensées à toute l’équipe.

Je leur ai parlé d’un ingénieur du son canadien qui faisait des choses incroyables, mais presque personne ne le savait.

Dans la paisible ville d’Uxbridge, en Ontario, au nord de Toronto, il y a une maison de ferme qui ne ressemble pas à toutes les autres sur sa route secondaire rurale.

Cette maison particulière joue un rôle majeur dans d’innombrables films hollywoodiens année après année. C’est la maison de Footstep Studios et plus précisément d’Andy Malcolm. Lui et son équipe entièrement canadienne ont fourni des sons dits Foley pour à peu près tous les films de réalisateurs auxquels vous pouvez penser.

Foley – nommé d’après le pionnier des effets sonores, Jack Foley dans les années 1920 – est la création de sons réels qui sont ensuite adaptés au film pour créer une expérience sonore propre et souvent ultra-réelle pour correspondre à l’action.

Écraser un morceau de rigatoni peut être doublé par rapport au coup de nez de quelqu’un qui se casse. Déchirer une carcasse de poulet pourrait être le pilier d’une émission comme « The Walking Dead », où les tripes doivent être renversées.

Le CV d’Andy Malcolm vous donne une idée de sa qualité. Des superproductions massives telles que « Dune », « La planète des singes », « Blade Runner 2049 », « Ford contre Ferrari » aux nominés pour le meilleur film aux Oscars, dont « The Big Short » et « The Greatest Showman », à de larges comédies comme « The 40 Year Old Virgin » et « Bridesmaids », Andy a un crédit sur près de 700 films.

En plus de toutes ces grandes réalisations, il a également eu une influence majeure sur ma vie et ma carrière, même s’il n’avait aucune idée de qui j’étais à l’époque.

Quand j’étais petit, j’ai toujours voulu être producteur de disques. J’adorais la musique et l’idée de travailler dans un studio d’enregistrement et de penser au son toute la journée était un rêve.

Puis, dans ma classe d’études médiatiques de 10e année, dans les années 1990, on nous a montré un court métrage canadien intitulé « Track Stars » qui montrait comment les artistes de Foley donnaient vie à des films avec du son, créant tous les effets sonores dans un espace de studio.

Du bois était brisé, des bacs métalliques s’écrasaient au sol et des têtes de laitue étaient déchirées en lambeaux. C’était la chose la plus cool que j’aie jamais vue et j’ai immédiatement changé mon attention de la musique au son pour le film.

Le principal artiste Foley présenté dans le film « Track Stars » est Andy Malcom qui, depuis la création du film en 1979, est devenu l’un des plus grands artistes Foley au monde.

Andy Malcolm, à gauche, montre au correspondant de W5, Richard Crouse, comment briser une branche de céleri peut être utilisé comme effet sonore (W5).

C’est aussi une personne drôle et charismatique et un peu un preneur de risques. Au lieu de déménager à Hollywood, Andy a pris un pari en demandant à Hollywood de venir le voir. Et son pari sur le Canada et sur lui-même a porté ses fruits. En restant au Canada, il a contribué à élever la barre pour toute la production cinématographique canadienne.

J’ai remporté plusieurs prix Écrans canadiens pour mon travail sonore au cours de mes plus de 25 ans de carrière et tout cela remonte à Andy Malcom dans le film qui m’a ouvert les yeux sur les possibilités créatives qu’une bande sonore Foley peut ajouter à un film, une série ou jeu vidéo.

J’espère qu’il y a une toute nouvelle génération d’enfants qui verront ce profil sur Andy et son équipe et qu’ils seront éveillés aux possibilités que le son peut leur ouvrir aussi.

Le monteur sonore Tim Muirhead voulait être producteur de disques jusqu’à ce qu’il voie un court métrage canadien intitulé « Track Stars » qui montrait comment les artistes de Foley donnaient vie à des films avec du son, créant tous les effets sonores dans un espace de studio. Muirhead a écrit cet article pour W5.

Regardez le documentaire ‘Sound Farms’ sur W5 de CTV, samedi à 19 h