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Les œuvres givrées d’Yvette Mayorga révèlent des problèmes qui sont tout sauf la saccharine – colossaux

Dans un rose brillant Rococo paramètre, Yvette MayorgaLa première exposition personnelle de au Mexique plonge dans la nostalgie, les rêves d’adolescents et comment parfois une couche sucrée peut cacher des vérités cruciales.

Pour La Jaula de OroLa cage doréeMusée d’Art de Zapopanl’artiste basé à Chicago a (précédemment) créé quatre peintures à l’acrylique sur toile et une série de sculptures en techniques mixtes. Il s’agit notamment d’un Datsun de 1974 recouvert de crochet, de jouets en peluche et en plastique, de clous en acrylique, de fausse fourrure, de chapelets et d’autres objets éphémères. La chanson « Dreaming of You » de la chanteuse pop Selena s’échappe de l’autoradio.

« Bien chiqueada » (2024), ongles en acrylique, breloques pour ongles, serpent jouet, scorpion jouet, horloge, ceinture scorpion, collage et passepoil acrylique sur toile, 91,44 x 121,92 centimètres

Au premier coup d’œil, les compositions de Mayorga apparaissent comme de délicates confiseries givrées, scintillantes de breloques pour les ongles et principalement réalisées dans diverses nuances de rose. Mais en y regardant de plus près, des rappels d’une réalité un peu plus troublante commencent à émerger, comme des scorpions, des horloges ou des miroirs, clins d’œil à notre relation avec le temps, aux autres et à notre mortalité.

L’artiste s’inspire de la tradition de la vanité, un style popularisé au cours de l’âge d’or hollandais, souvent sous la forme de natures mortes débordant d’indices visuels selon lesquels le pouvoir et la gloire ne signifient rien face à l’inévitabilité de la mort.

Pour Mayorga, les formes souples des arcs passepoilés, des rosaces et des bordures démentent des messages importants centrés sur le contrôle des frontières, le travail immigré, le capitalisme rampant et la culture pop.

À l’instar de la façon dont les biscuits ou les gâteaux sont créés pour être littéralement consommés, l’artiste joue avec la notion de fugacité. « La princesa (Ride or Die) », par exemple, capture un sentiment d’éphémère et d’impermanence : « ici aujourd’hui et disparue demain », explique la commissaire Maya Renée Escárcega.

Détail de « Bien chiqueada »

L’artiste invite les spectateurs dans un espace apparemment insouciant et sucré évoquant l’opulence de la fin du XVIIIe siècle – l’époque de Marie-Antoinette et sa célèbre citation, bien que mythique : « Laissez-les manger du gâteau ». Considérée comme la « reine du rococo », elle est associée au luxe et à la frivolité, et elle en est venue à symboliser les excès des riches à une époque où beaucoup de gens n’avaient pas les moyens d’acheter du pain, encore moins des délices de gâteaux.

Le médium principal de Mayorga est l’acrylique appliqué à l’aide d’une poche à douille. Elle fait référence aux travailleuses – en particulier aux femmes de couleur – dont le discours colonial a dépouillé les notions de féminité attribuées aux femmes blanches. Elle développe le cadre du rococo pour analyser les problèmes du 21e siècle, tout en nous rappelant les sacrifices et le labeur nécessaires pour produire ce que consomme la société capitaliste.

La Jaula de Oro et se poursuit à Zapopan jusqu’au 5 janvier. Apprenez-en davantage sur Mayorga site web et Instagram.

Détail de « Banquet (Banquet) » (2024), céramiques haute température, bougeoirs en résine, figures en bronze et bougies, dimensions variables. Photo de Lazarillo
Vue d’installation de La Jaula de Oro
« Capitalist Clown » (2024), collage, marqueur acrylique, pastel, scorpion jouet et passepoil acrylique sur toile, 91, 44 x 121,92 centimètres
Détail de « La princesa (Ride or Die) » (2024), crochet, peluches, jouets en plastique, clous en acrylique, chapelets, fausse fourrure, boucles de ceinture, autocollants en vinyle, bibelots en céramique, horloge, téléphone portable jouet, plaque d’immatriculation trouvée, trophée, bois, 161 roses en acrylique et passepoil en acrylique sur une Nissan Datsun de 1974, 4 x 1,6 mètres. Photo de Lazarillo
Détail de « La princesse (Ride or Die) ». Photo de Lazarillo
« Made in Mexico (Fecit Mexici) » (2024), miroir, miroir à main, ongles en acrylique, breloques pour ongles, horloge, scorpion jouet, collage et passepoil acrylique sur toile, 91,44 x 121,92 centimètres



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