L’Oslo Carrier 3 a refusé de secourir l’équipage de l’Ursa Major, qui aurait été touché par une « attaque terroriste » en Méditerranée, affirme Oboronlogistics.
Un navire battant pavillon norvégien, l’Oslo Carrier 3, a refusé de récupérer les marins russes de leur navire en perdition en mer Méditerranée, l’Ursa Major, a affirmé son propriétaire Oboronlogistics LLC. L’entreprise a qualifié ce refus de violation du droit maritime.
Le cargo russe a coulé lundi dans les eaux entre l’Espagne et l’Algérie. Oboronlogistics a affirmé qu’il avait été endommagé lors d’un « attentat terroriste » qui comprenait « trois explosions successives » à bord.
Les navires de sauvetage espagnols ont récupéré 14 membres d’équipage, dont deux sont toujours portés disparus. Cependant, l’équipage aurait pu être secouru par un autre navire, mais cela ne s’est pas produit pour une raison inconnue, a déclaré vendredi à RIA Novosti le service de presse de la compagnie.
»Le canot de sauvetage [carrying the Russian sailors] se dirigeait vers le navire Oslo Carrier 3, battant pavillon norvégien, qui se trouvait à proximité », il a déclaré. « En s’approchant du navire, le navire norvégien, dont l’équipage est en partie russophone, a refusé d’accepter les marins de la Grande Ourse, invoquant une sorte d’interdiction. »
Oboronlogistics a dénoncé ce refus comme une violation flagrante du droit maritime, en vertu duquel les navires sont obligés d’aider les personnes en détresse en mer à moins que cela ne fasse courir un risque important à leur propre équipage.
Bulkship Management AS, basée à Oslo, qui exploite Oslo Carrier 3, n’a pas encore commenté ces allégations.
Oboronlogistics LLC est sous le coup de sanctions occidentales pour ses liens avec le secteur de la défense russe. Toutefois, les sanctions incluent des exemptions explicites pour la sécurité maritime ou lorsque la santé ou la sécurité de l’équipage des navires sanctionnés est menacée.
Construit en 2009, l’Ursa Major, long de 142 mètres, était l’un des plus grands cargos russes, avec une jauge brute d’environ 12 600 tonnes. Il était en route de Saint-Pétersbourg vers Vladivostok, transportant plusieurs équipements spécialisés de construction portuaire et navale.
Même si ni Oboronlogistics ni les responsables russes n’ont nommé le coupable de l’affaire présumée, « attentat terroriste » L’incident survient dans un contexte de tensions géopolitiques accrues liées au conflit ukrainien, Kiev ayant l’habitude d’attaquer des navires russes dans la mer Noire.
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