La GRC s’apprête à faire le point aujourd’hui sur son projet visant à obliger les agents de première ligne à porter des caméras corporelles plus tard ce mois-ci.
Les responsables devraient rendre compte jeudi après-midi du plan de déploiement national et du fonctionnement de son système de stockage de données.
Selon le site Web de la GRC, le plan est de déployer les caméras progressivement à partir de la mi-novembre, dans le but que 90 pour cent des membres de première ligne portent les caméras au cours de la prochaine année et demie.
D’autres services de police au Canada utilisent déjà cette technologie. Mais la taille et le mandat unique de la GRC – qui, parallèlement à ses responsabilités de police fédérale, fournit des services de police provinciaux, régionaux et locaux dans de nombreuses régions du pays – en font le déploiement le plus important et le plus ambitieux.
Le profil national de la GRC signifie également probablement que son programme fera l’objet d’un examen plus approfondi quant au moment où les caméras sont utilisées et à qui a accès aux images.
Selon la politique de la GRC, les caméras doivent être allumées et enregistrer pendant les appels de service, y compris les crimes et enquêtes en cours, les appels liés à la santé mentale et les réponses aux manifestations.
Les caméras ne seront pas utilisées lors de ce que la politique de la GRC appelle des « fouilles intimes ».
La GRC a déclaré qu’elle pourrait divulguer de manière proactive les images d’une caméra portée sur le corps « lorsque cela est dans l’intérêt public de le faire ». Les membres du public peuvent demander des images prises d’eux en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels.
La police nationale a annoncé pour la première fois son intention d’équiper entre 10 000 et 15 000 agents de caméras corporelles en 2020, alors que des manifestations contre la brutalité policière éclataient dans le monde entier à la suite de la mort de George Floyd en garde à vue à Minneapolis cette année-là.
La force avait initialement prévu de déployer les caméras en 2021, mais il a fallu plus de temps que prévu pour attribuer le premier contrat et effectuer des tests pilotes sur le terrain. L’année dernière, la GRC a annoncé qu’elle s’adressait à un autre fournisseur, retardant encore davantage le déploiement.
Des détachements de la Nouvelle-Écosse, du Nunavut et de l’Alberta ont déjà déployé les caméras pour des tests sur le terrain.
Le gouvernement fédéral a engagé près de 240 millions de dollars sur six ans pour faire fonctionner le programme et 50 millions de dollars par an en financement de fonctionnement.