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Le Parti québécois veut contrer le recrutement de jeunes par des gangs criminels

Le Parti québécois (PQ) réclame la tenue d’une commission parlementaire sur la recrudescence de la violence armée et sur le recrutement de jeunes par des gangs criminels.

Pour nous, il y a une situation urgente qui demande à ce qu’on en discutea lancé le député péquiste Pascal Paradis en entrevue avec Radio-Canada.

Le porte-parole du PQ en matière de sécurité publique souhaite entendre en commission parlementaire des experts, des policiers, des intervenants du monde de l’enseignement, des organismes impliqués dans la lutte contre la criminalité ainsi que des représentants de la protection de la jeunesse et de groupes communautaires.

C’est important qu’on s’en parle […] en entendant les gens qui sont sur le terrain de tous les milieux pour poser les bons constats et proposer de manière transpartisane des solutions à ce phénomène qu’on voit se dérouler dans nos rues, sous nos yeux.

Le Parti québécois veut contrer le recrutement de jeunes par des gangs criminels

Le député péquiste Pascal Paradis en conférence de presse. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

En raison du contexte actuel, le Parti québécois indique dans sa demande qu’il veut faire la lumière sur l’aggravation du phénomène des gangs [criminels] et sur leurs méthodes de recrutement de jeunes sur le territoire québécois.

C’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu.

Une citation de Pascal Paradis, député de Jean-Talon et porte-parole du Parti québécois en matière de sécurité publique

Bien que la violence armée soit préoccupante depuis plusieurs années, principalement dans la région montréalaise, elle s’étend maintenant à toutes les grandes villes du Québec et à de nombreuses régionspeut-on lire dans la demande du PQ déposée mercredi soir auprès du président de la Commission des institutions, André Bachand.

Des événements qui changent la femme

La découverte du corps d’un adolescent de 14 ans en septembre dernier tout près du repaire d’un club-école des Hells Angels, à Frampton, en Beauce, est un des facteurs qui développent le PQ à vouloir s’attaquer à ce problème.

Le jeune Mohamed-Yanis Seghouani aurait été associé à un gang de rue violent de Saint-Léonard. Il avait fait le trajet jusqu’en Beauce en étant accompagné et était armé de fusils d’assaut de type AK-47.

La situation aujourd’hui n’est pas la même que celle d’il ya six mois ou un an. On a vu une montée de ce phénomène-là. Et ce qu’on veut, c’est assurer le maintien du sentiment de sécuritéexplique Pascal Paradis.

Un bâtiment caché par des arbres avec trois voitures tout près, dont un véhicule de la Sûreté du Québec.

La Sûreté du Québec (SQ) a saisi cinq bâtiments à Frampton, y compris le réparateur du club-école des Hells Angels, ainsi que tous les biens qui s’y trouvent. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Philippe Grenier

Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, s’était dit choqué le mois dernier par le fait que des gangs de rue enrôlent ainsi des jeunes, des enfants, pour faire le sale boulot.

De plus, alors qu’une guerre pour le contrôle des stupéfiants ébranle la grande région de Québec, le chef du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), Denis Turcotte, a admis la dernière semaine que les crimes sont de moins en moins prévisibles depuis que de jeunes adolescents sont recrutés par des gangs.

Mardi, tous les députés de l’Assemblée nationale avaient adopté à l’unanimité une motion pour mobiliser tous les acteurs concernés afin de contrer la recrudescence de la violence militaire et de prévenir l’aggravation du phénomène des gangs de rue.

Le Parti québécois a déposé sa demande de mandat d’initiative pour la tenue d’une commission parlementaire à la Commission des institutions mercredi soir.

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