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Le choléra se propage au Soudan alors que les combats entre généraux rivaux ne montrent aucun signe d’apaisement – ​​Winnipeg Free Press

LE CAIRE (AP) — Le choléra se propage au Soudan, déchiré par la guerre, tuant au moins 388 personnes et rendant malades environ 13 000 autres au cours des deux derniers mois, ont déclaré les autorités sanitaires, alors que plus de 17 mois de combats entre l’armée et un groupe paramilitaire notoire ne montrent aucun signe d’apaisement.

La maladie se propage dans les zones dévastées par les fortes pluies et les inondations récentes, en particulier dans l’est du Soudan, où des millions de personnes déplacées par la guerre ont trouvé refuge.

Le bilan des victimes du choléra s’élève à six morts et environ 400 malades depuis le début du week-end, selon le bilan établi dimanche par le ministère de la Santé. La maladie a été détectée dans dix des 18 provinces du pays, les provinces de Kassala et d’Al-Qadarif étant les plus touchées, a précisé le ministère.

Il s'agit d'une carte de localisation du Soudan avec sa capitale, Khartoum. (AP Photo)

Il s’agit d’une carte de localisation du Soudan avec sa capitale, Khartoum. (AP Photo)

Selon l’Organisation mondiale de la santé, le choléra est une infection à évolution rapide et très contagieuse qui provoque des diarrhées, entraînant une déshydratation sévère et la mort en quelques heures si elle n’est pas traitée. Il se transmet par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés.

La maladie n’est pas rare au Soudan. Une précédente épidémie majeure avait fait au moins 700 morts et contaminé environ 22 000 personnes en moins de deux mois en 2017.

Le Soudan a été plongé dans le chaos en avril de l’année dernière lorsque les tensions latentes entre l’armée et un puissant groupe paramilitaire, les Forces de soutien rapide, ont explosé en guerre ouverte à travers le pays.

Les combats, qui ont ravagé la capitale, Khartoum, et d’autres zones urbaines, ont été marqués par des atrocités, notamment des viols massifs et des meurtres à motivation ethnique qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, en particulier dans la région occidentale du Darfour, selon les Nations Unies et des groupes internationaux de défense des droits de l’homme.

Selon l’ONU, le bilan des victimes s’élève à au moins 20 000 morts et des dizaines de milliers de blessés. Toutefois, des groupes de défense des droits de l’homme et des militants affirment que le bilan est bien plus élevé.