Une nation nordique va presque doubler ses dépenses militaires — RT World News
La Norvège va augmenter son budget de défense à 2,7% du PIB, a annoncé vendredi son gouvernement.
La Norvège a annoncé son intention de presque doubler ses dépenses militaires au cours des 12 prochaines années. Axé sur sa marine et sa défense aérienne, ce plan fera de la Norvège l’un des plus gros dépensiers de l’OTAN.
Le gouvernement norvégien injectera un total de 1,6 billion de couronnes (93 milliards de dollars) dans son armée d’ici 2036, a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué. D’ici là, le budget de la défense du pays sera presque deux fois plus important qu’aujourd’hui, mesuré en valeur réelle.
Selon un plan présenté aux législateurs, la Norvège consacrera 2,7 % de son PIB à la défense d’ici 2036, contre 2 % cette année.
Le document prévoit l’achat d’un minimum de cinq nouvelles frégates dotées d’une capacité de guerre anti-sous-marine, ainsi que d’un minimum de cinq nouveaux sous-marins. Il appelle également à investir dans des drones et des satellites de surveillance, ainsi qu’à acquérir des systèmes de défense aérienne au sol.
« La Norvège est une nation avec des intérêts maritimes considérables » » a déclaré le gouvernement. « Combiné à notre proximité immédiate avec la force sous-marine nucléaire russe, le maintien d’une connaissance de la situation dans le Grand Nord et dans l’Atlantique Nord est primordial. »
L’armée norvégienne passera également d’une à trois brigades, tandis que 5 000 conscrits supplémentaires seront ajoutés aux 40 000 hommes de la Home Guard du pays.
L’OTAN exige que ses membres consacrent au moins 2 % de leur PIB à la défense. Selon les chiffres du bloc, 18 des 32 États membres devraient atteindre ou dépasser ce seuil en 2024. Ce chiffre représente une multiplication par six depuis 2014, lorsque seuls trois membres – les États-Unis, le Royaume-Uni et la Grèce – avaient atteint l’objectif.
Plus tôt cette semaine, le président polonais Andrzej Duda a proposé que le seuil de 2 % soit porté à 3 % pour contrer la prétendue « politique impériale » et en réponse aux tensions croissantes au Moyen-Orient et dans le Pacifique. À l’heure actuelle, seules la Grèce, la Pologne et les États-Unis atteignent ou dépassent l’objectif de Duda.
Ces derniers mois, de nombreux dirigeants occidentaux ont évoqué la menace d’une attaque russe contre l’OTAN pour justifier l’augmentation des dépenses militaires. Le président russe Vladimir Poutine a rejeté les affirmations selon lesquelles « une absurdité totale » conçu pour « battre l’argent » des contribuables occidentaux.