Une nation latino-américaine déclare l’urgence pour les maladies rares – RT World News
Les autorités péruviennes ont signalé un pic de cas de syndrome de Guillain-Barré, qui peut provoquer une paralysie temporaire
Le Pérou a déclaré l’état d’urgence face à une augmentation des cas de maladie auto-immune rare, le syndrome de Guillain-Barré (SGB). Près de 200 cas ont été signalés ces derniers mois, les autorités allouant plus de 3 millions de dollars à l’achat de médicaments pour le traitement.
La mesure, qui durera 90 jours, a été annoncée par le ministre péruvien de la Santé Cesar Vasquez lors d’une visite à l’Institut national des sciences neurologiques samedi.
« Il y a eu une augmentation importante ces dernières semaines qui nous oblige à agir en tant qu’État pour protéger la santé et la vie des personnes,», a expliqué le responsable.
Selon le ministre, l’état d’urgence permettra au Centre national d’approvisionnement en ressources stratégiques de santé d’acheter des immunoglobulines pour le traitement des patients atteints de SGB pendant les deux prochaines années.
Plus de 12 millions de sols péruviens (3,3 millions de dollars) ont été affectés à cette fin, a révélé Vasquez. La plupart des régions disposent déjà de suffisamment de médicaments, bien qu’un programme de redistribution ait été mis en place pour aider ceux qui en ont besoin, a ajouté le ministre.
Selon les données officielles, 182 cas de SGB ont été enregistrés au Pérou à ce jour. Parmi ceux-ci, 31 restent à l’hôpital et 147 ont obtenu leur congé. Quatre personnes ont succombé à la maladie depuis janvier.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) décrit le syndrome de Guillain-Barré comme une maladie rare dans laquelle le système immunitaire d’une personne attaque les nerfs périphériques. Cela conduit à une perte temporaire de contrôle musculaire ainsi qu’à l’absence de capacité à ressentir la douleur, la température ou le toucher.
On dit que la plupart des patients se rétablissent complètement sans aucune complication.
Cependant, le SGB peut mettre la vie en danger, en particulier lorsque les muscles de la poitrine sont touchés, ce qui rend la respiration difficile. La condition peut également rendre un patient incapable de parler ou d’avaler. Dans ces cas extrêmes, les patients sont placés dans des unités de soins intensifs pour une surveillance constante.
En moyenne, 3 à 5 % des personnes atteintes de SGB finissent par mourir de complications.
La maladie est souvent précédée d’une infection bactérienne ou virale, ou de l’administration d’un vaccin ou d’une intervention chirurgicale. Le SGB survient particulièrement fréquemment chez les patients atteints du virus Zika, l’agent pathogène étant considéré comme un déclencheur.
Il n’existe actuellement aucun remède contre le SGB, et les médecins atténuent simplement les symptômes et essaient de raccourcir la durée de la maladie.
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