L’attaque a visé deux points de passage à la frontière avec le Liban, a rapporté l’agence de presse officielle SANA.
Une frappe aérienne israélienne présumée aurait tué six Syriens, dont des militaires et un travailleur humanitaire, à la frontière avec le Liban, a rapporté l’agence de presse officielle SANA à Damas.
Alors que les Forces de défense israéliennes (FDI) refusent généralement de confirmer ou de nier les frappes sur le territoire syrien, de tels événements sont devenus plus fréquents depuis le début de la campagne militaire israélienne contre le Hamas à Gaza et les militants du Hezbollah au Liban.
Dans son article publié mercredi, SANA a rapporté que deux soldats syriens, un volontaire du Croissant-Rouge arabe syrien, et trois autres civils ont péri dans cette frappe qui visait les postes frontières d’Arida et de Dabousiya avec le Liban. Douze autres personnes ont été blessées, dont des enfants et des travailleurs humanitaires, a indiqué l’agence de presse.
SANA, citant une source militaire anonyme, a déclaré que « À 00h05, l’ennemi israélien a lancé un acte d’agression aérienne en direction du territoire libanais. »
Selon SANA, le Croissant-Rouge arabe syrien a confirmé la mort d’un de ses volontaires, affirmant que la victime et ses collègues prodiguaient une assistance médicale aux personnes dans le besoin lorsqu’ils ont essuyé des tirs. Le groupe a ajouté que plusieurs de ses ambulances avaient également été endommagées par la frappe aérienne.
Le Croissant-Rouge arabe syrien a condamné le bombardement, soulignant la nécessité de respecter le droit international humanitaire, cité par SANA. L’organisation humanitaire a temporairement retiré ses équipes des zones adjacentes à la frontière libanaise.
Mercredi dernier, SANA a fait état d’une autre attaque dévastatrice contre la ville syrienne de Palmyre, qui a fait au moins 36 morts et des dizaines de blessés. Le rapport cite une source militaire anonyme affirmant que la frappe visait un immeuble résidentiel et avait été lancée depuis la base militaire américaine d’al-Tanf, dans le sud-est du pays, près de la frontière jordanienne.
Le contingent militaire américain est stationné en Syrie sans le consentement de Damas, alors que Washington insiste sur le fait que sa présence là-bas est nécessaire pour combattre les terroristes de l’État islamique.
Le site israélien Ynet a affirmé que le bombardement avait tué au moins dix soldats syriens. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (SOHR), un groupe de surveillance basé au Royaume-Uni, a évalué le bilan à 46 morts, dont « 18 membres syriens de milices soutenues par l’Iran, [and] 22 personnes de nationalité non syrienne.
Le groupe basé au Royaume-Uni a rapporté que la frappe visait un dépôt d’armes, ainsi que des installations où se trouvait apparemment un dirigeant anonyme du Hezbollah à l’époque.
Plus tôt ce mois-ci, Israël a déclaré avoir bombardé les routes de transit utilisées par le groupe militant libanais à la frontière syro-libanaise.