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Une étude quantifie la composante génétique du trouble des « crampes »

Lactanet a identifié le besoin d’un outil de sélection pour quantifier le risque que les vaches laitières développent un trouble neuromusculaire « crampe », en partie grâce à des recherches menées à l’Université de Guelph.

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Selon Brian Van Doormaal, directeur des services de Lactanet, les étapes à suivre pour y parvenir « pourraient facilement prendre quelques années, il n’y a donc aucune solution à court terme envisagée ».

Pourquoi c’est important:Les bovins gravement atteints par les crampes ont des difficultés à manger, de façon sporadique ou permanente.

Cette maladie est incurable et des signes peuvent apparaître chez les bovins entre deux et sept ans, d’abord sous forme de spasmes des pattes arrière ou d’hyperextension, qui finissent par se propager à tout le corps.

Lactanent a mis les crampes au programme de son webinaire public du 7 octobre. Les participants entendront une mise à jour sur une initiative lancée en 2021 pour estimer la prévalence des crampes dans les fermes laitières canadiennes.

Un article récemment publié article a déclaré que « l’opération unique de collecte de données sur les crampes à l’échelle nationale a encouragé les agriculteurs de tout le pays à soumettre leurs données sur les vaches en lactation qui présentent des symptômes. »

Un peu plus de 800 troupeaux ont participé entre septembre 2021 et avril 2022. Lactanet a reçu des informations sur 2 807 cas de crampes probables.

Pour les Holsteins enregistrées, 678 troupeaux ont contribué à l’enquête éclair sur les données, ce qui a donné lieu à 1 952 vaches présentant des signes de crampes signalés parmi 54 826 vaches enregistrées du troupeau, dont plus de 12 000 ont été génotypées.

Cette quantité de données a permis à Lactanet de soutenir un projet de recherche de maîtrise mené par Gabriella Condello de l’Université de Guelph, qui visait à « évaluer la composante génétique pour voir si les outils génétiques pourraient faire partie d’une stratégie d’atténuation ».

Van Doormaal a déclaré qu’une composante génétique avait été identifiée avant cette étude, mais que les effets de l’environnement et de la gestion avaient également été reconnus. Maîtriser la composante génétique est « une préoccupation exprimée par les éleveurs depuis de nombreuses années », a-t-il ajouté, « en particulier lorsqu’un ou plusieurs reproducteurs « crampes » sont largement utilisés ».

Il est difficile de déterminer la composante génétique en raison de la nature subjective de l’évaluation de la gravité du trouble, de l’incapacité de déclarer définitivement qu’une vache est exempte de crampes en raison de l’incidence occasionnelle de positivité à apparition tardive et du fait que le trouble « est contrôlé par plusieurs gènes et non par un seul gène », a déclaré Van Doormaal.

« Cela signifie que nous ne pouvons pas espérer un test génétique unique, comme pour les maladies sans cornes ou d’autres maladies génétiques. »

Il a noté que les origines « polygéniques » des caractéristiques bovines sont la norme plutôt que l’exception. Les rendements en lait, en matières grasses et en protéines ainsi que les caractéristiques des cellules somatiques, de la fertilité et de la conformation se manifestent tous par de multiples gènes, comme le font de nombreux autres traits. Cela ajoute à la complexité des recherches de Condello, qui est supervisé par le Dr Christine Baes dans le cadre du Centre pour l’amélioration génétique du bétail.

Ses travaux sont en cours, mais les premières analyses montrent une héritabilité estimée à 6,8 % pour la sensibilité aux crampes. Ces résultats, combinés à une compréhension de l’évaluation et de la sélection génétiques et/ou génomiques pour tous les caractères contrôlés par de multiples gènes, ont donné à Lactanet la confiance nécessaire pour passer aux étapes suivantes afin de développer un outil de sélection génétique.

« Les résultats de cette étude confirment et quantifient le degré de contrôle génétique contribuant à la raideur chez les vaches laitières », indique l’article de Lactanet. « Elle met également en évidence l’opportunité de la sélection génomique. Toutefois, des données supplémentaires sont nécessaires avant de mettre au point un système national d’évaluation génétique. »

Van Doormaal s’attend à ce que « dans le prolongement de ce projet[…]Lactanet travaille avec des partenaires clés de l’industrie pour déterminer comment un système national de collecte de données pourrait être développé et mis en œuvre. Une fois que les données sur la raideur seront systématiquement collectées dans les troupeaux du Canada, les généticiens de Lactanet seront alors en mesure de développer et de mettre en œuvre un système d’évaluation génomique pour évaluer la susceptibilité à la raideur des animaux Holstein. »

Pour vous inscrire au webinaire du 7 octobre, qui commence à 12h30, visitez.

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