Zaki est jugée séparément par un tribunal pénal pour viol et tentative de viol de trois autres femmes qui étaient mineures au moment des crimes présumés, selon des documents judiciaires. De plus, il est accusé de possession de drogue.
La décision de mardi peut faire l’objet d’un appel devant une juridiction supérieure.
Le premier a été arrêté en juillet après que des allégations ont fait surface contre lui sur les réseaux sociaux, entraînant une tempête de critiques. Le mouvement # MeToo vise à demander des comptes aux personnes impliquées dans l’inconduite sexuelle et à celles qui la dissimulent.
Plusieurs tentatives de l’Associated Press à l’époque pour contacter la famille de Zaki et son avocat ont été infructueuses.
Selon des allégations sur les réseaux sociaux, Zaki exploiterait le pool d’amis communs sur Facebook, des groupes en ligne ou des clubs scolaires afin que les femmes puissent cibler.
Il commençait par la flatterie, puis faisait pression sur les femmes et les filles pour qu’elles partagent des photos intimes avec lesquelles il les ferait plus tard faire chanter si elles ne couchaient pas avec lui, selon les accusations. Dans certains cas, il a menacé d’envoyer des photos compromettantes à des proches.
Issu d’une famille riche, Zaki a fréquenté l’American International School, l’un des lycées privés les plus chers d’Égypte, et l’Université américaine du Caire. Des responsables de l’AUC ont déclaré qu’il avait quitté l’université en 2018.
Le cas de Zaki, disent les militants, montre que la misogynie traverse les sombres lignes de classe de l’Égypte. Beaucoup en Égypte ont déjà décrit le harcèlement sexuel comme un problème auquel sont confrontés les jeunes pauvres des villes.
Les agressions sexuelles et le harcèlement sont des problèmes profondément ancrés en Égypte, où les victimes doivent également lutter contre le courant sous-jacent d’une culture conservatrice qui lie généralement la chasteté féminine à la réputation d’une famille. Dans les tribunaux, la charge de la preuve pèse sur les victimes de tels crimes.
Les allégations contre l’ancien élève ont été recueillies via le compte Instagram @assaultpolice. Depuis lors, le rapport a joué un rôle essentiel dans la découverte d’un viol collectif présumé qui a secoué la société égyptienne ces dernières semaines.
Des allégations d’inconduite sexuelle ont également été formulées à l’encontre de divers militants des droits de l’homme et d’éminents journalistes, mais ces allégations ne sont pas parvenues au tribunal.
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