Le premier ministre du Québec François Legault n’exclut pas la tenue d’un référendum pour rapatrier les pouvoirs en immigration si le gouvernement fédéral refuse de diminuer le nombre d’immigrants temporaires de 50 %.
Il souligne également qu’il n’est pas fermé
à l’idée de faire un référendum sur une nouvelle constitution du Québec, mais il est convaincu qu’il n’y a pas une majorité de Québécois qui souhaite la souveraineté
.
Selon lui, la pire a choisi qui pourrait arriver, c’est de perdre un troisième référendum sur la souveraineté
.
L’urgence nationale, c’est de réduire de moitié le nombre d’immigrants temporaires
affirme-t-il dans une entrevue avec Patrice Roy qui sera diffusée lundi en fin de journée.
Entrevue avec le premier ministre François Legault
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
François Legault, qui confirme ses intentions de se représenter aux prochaines élections du Québec, réitère par ailleurs que, selon lui, 100 % du problème de crise du logement vient de l’augmentation du nombre d’immigrants temporaires.
Il souligne qu’en deux ans, la province a vu augmenter son nombre d’immigrants temporaires de 270 000 personnes. 000 [immigrants temporaires]il n’y aurait plus de crise du logement », »text »: »Si demain matin on n’avait pas ces 270000 [immigrants temporaires]il n’y aurait plus de crise du logement »}} »>Si demain matin on n’avait pas ces 270 000 [immigrants temporaires]il n’y aurait plus de crise du logement
dit-il.
À la fin de l’année 2023, le Québec comptait au total 560 000 immigrants temporaires dans la province. François Legault souligne que les deux niveaux de ce nombre sont gérés par Ottawa.
Ce que je souhaite, c’est que [l’immigration] soit un enjeu important de la prochaine campagne électorale fédérale. […] Je suis convaincu que la pression de la majorité des Québécois va convaincre celui qui sera à Ottawa.
Malgré la volonté du premier ministre de diminuer considérablement le nombre d’immigrants temporaires, on apprenait lundi qu’aucun gouvernement dans l’histoire du Québec n’a fait autant d’efforts pour recruter des travailleurs temporaires à l’étranger.
Depuis 2018, la Coalition avenir Québec (CAQ) a multiplié les missions de recrutement à l’étranger, représentant des dépenses de près de 1,4 million de dollars.
François Legault affirme que ces programmes sont nécessaires et ne sont pas la source du problème. C’est des programmes où il ya quand même un nombre limité [de travailleurs temporaires] dans des secteurs où on en a vraiment besoin
affirme-t-il.
Le premier ministre affirme par ailleurs que le gouvernement envisage de diminuer le nombre d’étudiants temporaires, mais que la plus grande partie des réductions doit être effectuée par Ottawa, notamment chez les demandeurs d’asile.
% de la population [du Canada]en reçoive 50% », »text »: »Ce n’est pas normal que le Québec, qui représente 22% de la population [du Canada]et recevez 50% »}} »>Ce n’est pas normal que le Québec, qui représente 22 % de la population [du Canada]et recevez 50 %
insiste-t-il.
Il faut déménager [des demandeurs d’asile ] dans d’autres provinces, ça se fait aux États-Unis.
Le premier ministre François Legault s’est entretenu avec le chef d’antenne Patrice Roy.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Au Québec, on a toujours été accueillant
soutient le premier ministre. 000[personnes ] en deux ans, c’est juste impossible. », »text »: »Mais quand on augmente de 270000[personnes ] en deux ans, c’est juste impossible. »}} »>Mais quand on augmente de 270 000 [personnes ] en deux ans, c’est juste impossible.
François Legault croit également qu’il faut réduire les délais pour étudier les dossiers et vérifier si les demandeurs d’asile respectent les critères. Il aborde également l’idée d’exiger des visas pour plusieurs pays.
A choisir de faire le pont
François Legault a également dû justifier sa décision de s’engager à construire un pont à l’est de Québec et de Lévis, malgré le rapport de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ Infra).
Le premier ministre du Québec affirme qu’il ne s’agit pas d’un choix électoraliste. Sur un dossier où ce n’est pas tout noir ou tout blanc
souligne-t-il.
Il maintient l’argument de la sécurité économique
et réitère qu’il est important d’avoir une autre option que le pont Pierre-Laporte pour la circulation des camions. Ce n’est pas sérieux, pour une ville de la grosseur de Québec, de dire qu’il n’y a pas de pont alternatif
répète-t-il.
C’est un risque énorme de dire que si le pont [Pierre-Laporte] ferme, tous les camions vont devoir aller passer par Trois-Rivières. Ce n’est pas raisonnable.
François Legault affirme d’ailleurs que des experts ont déjà écarté l’idée d’abaisser le tablier du pont de Québec comme solution de rechange au troisième lien autoroutier, comme proposée par le ministre fédéral Jean-Yves Duclos.
Les experts du ministère des Transports nous disent que ce n’est pas réalisable
explique-t-il.
Pour lui, il n’y a pas d’opposition entre le projet de tramway et la construction d’un nouveau pont, puisque son gouvernement compte faire les deux. C’est pourquoi il affirme être prêt à travailler avec le premier ministre fédéral en place, peu importe celui qui sera au pouvoir au moment de concrétiser les projets.
« L’urgence nationale, c’est de réduire de moitié le nombre d’immigrants temporaires », affirme François Legault en entrevue avec Patrice Roy.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Il est conscient que le premier ministre fédéral Justin Trudeau n’est pas favorable au troisième lien autoroutier et que le chef conservateur Pierre Poilievre ne compte pas investir dans un tramway.
Mon espoir, c’est d’être capable de convaincre soit monsieur Trudeau, soit monsieur Poilievre qu’on a besoin des deux projets. […] Je veux dire aux deux chefs que les deux projets sont importants
insiste-t-il.
François Legault dit avoir bon espoir de faire avancer le projet d’ici les prochaines élections au Québec. J’ai encore deux ans et demi pour leur prouver que le dossier avance. […] En deux ans et demi, je suis capable d’en faire beaucoup pour convaincre que ça va se faire
défend-il.
Le reportage de Véronique Prince.
ONU combattre à mener
avec les médecins de famille
François Legault compte appuyer le ministre de la Santé Christian Dubé et la présidente du Conseil du Trésor Sonia LeBel pour résister
devant les médecins de famille, qui doivent voir plus de patients, selon lui.
On n’arrivera jamais à améliorer le réseau de la santé de façon importante si on n’a pas une vraie prise en charge par les médecins de famille
défend-il.
Il dit être conscient que le syndicat des médecins de famille est puissant
et qu’il a fait pince tous les premiers ministres, y compris Philippe Couillard
.
Je sais que ça va prendre plusieurs mois [et que] ça va être difficile
indique-t-il.
Le premier ministre affirme enfin qu’il n’a pas l’intention d’effectuer un remaniement ministériel et qu’il est satisfait
de son équipe.
À ne pas manquer
L’entrevue de François Legault avec Patrice Roy sera présentée lundi à 17 h à En direct avec Patrice Roy sur ICI RDI et à 18 h au Téléjournal sur ICI Télé.