Actualité santé | News 24

Un rapport de l’OMS estime l’impact des vaccins sur la réduction de la RAM – SDG Knowledge Hub

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un rapport qui fournit une évaluation approfondie du rôle potentiel des vaccins dans la réduction de la résistance aux antimicrobiens (RAM). Il estime que 44 vaccins contre 24 agents pathogènes pourraient réduire le nombre d’antibiotiques nécessaires dans le monde de 22 % par an, soit l’équivalent de 2,5 milliards de doses quotidiennes définies (DDD).

Selon le rapport, la RAM survient lorsque les bactéries, virus, champignons et parasites ne répondent plus aux médicaments, ce qui rend les infections difficiles à traiter, ce qui augmente le risque de maladie grave et de décès. En 2019, elle a entraîné environ 5 millions de décès dans le monde. Le rapport identifie l’utilisation abusive et excessive des antimicrobiens dans les soins de santé, la santé animale et l’agriculture comme le principal moteur de la RAM – l’une des plus importantes menaces mondiales pour la santé publique et le développement.

Intitulé « Estimation de l’impact des vaccins sur la réduction de la résistance aux antimicrobiens et de l’utilisation des antibiotiques », le rapport souligne le rôle « sous-reconnu » des vaccins dans la réduction de la RAM. Pourtant, affirme-t-il, « les vaccins ont le pouvoir d’entraîner le système immunitaire à se défendre contre divers agents pathogènes avant qu’une infection ne commence ou ne s’aggrave ».

Le rapport révèle que les vaccins existants pourraient prévenir jusqu’à 106 000 décès associés à la RAM par an, ainsi que 9,1 millions d’années de vie ajustées sur l’incapacité (DALY), 861 millions de dollars de frais hospitaliers et 5,9 milliards de dollars de pertes de productivité. Ils pourraient également réduire l’utilisation annuelle d’antibiotiques de 142 millions de dollars quotidiens.

Les vaccins en phase avancée et précoce de développement clinique pourraient éviter des décès supplémentaires, des DALY, des coûts hospitaliers et des pertes de productivité.

Le rapport souligne que les vaccins sont essentiels dans la lutte contre la RAM. Il recommande qu’ils soient intégrés dans les stratégies nationales et mondiales d’atténuation de la RAM et dans la prise de décision concernant le développement, l’introduction et l’utilisation de vaccins. Plus précisément, le rapport recommande que, entre autres:

  • Que l’impact des vaccins sur la réduction de la RAM soit reconnu par les parties prenantes de la RAM et de la vaccination ;
  • L’introduction des vaccins existants soit accélérée et leur couverture accrue ; et
  • L’impact des vaccins sur la RAM soit systématiquement évalué et intégré dans les cadres décisionnels existants.

Au cours de la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) en septembre, les dirigeants ont adopté une déclaration politique dans laquelle ils s’engagent à atteindre un ensemble d’objectifs et d’actions en matière de résistance aux antimicrobiens. Publiés le 10 octobre 2024, les résultats du rapport contribuent à l’objectif déclaré de réduire de 10 % par an les décès associés à la RAM bactérienne d’ici 2030. [Publication: Estimating the Impact of Vaccines in Reducing Antimicrobial Resistance and Antibiotic Use] [Publication Landing Page] [UN News Story]

Source link