Un programme de réparation des valves cardiaques sera lancé au Royal University Hospital, une première dans l’Ouest canadien
Les résidents de la Saskatchewan aux prises avec des maladies des valves cardiaques n’auront plus besoin de se faire soigner à l’extérieur de la province, puisqu’un programme interventionnel de réparation de la valve tricuspide sera mis en place à l’hôpital universitaire Royal.
La cardiologue interventionnelle Dre Janine Eckstein affirme que grâce à un investissement de 330 000 $ du gouvernement provincial, 10 personnes par année pourront recevoir un traitement minimalement invasif qui réparera leur valve tricuspide, une procédure pour laquelle les patients devaient auparavant se rendre en Ontario, car la technologie n’existait pas dans l’Ouest canadien.
« Il faut du temps pour obtenir un rendez-vous en Ontario. Il faut de l’argent. Il faut s’assurer qu’un membre de la famille peut voyager avec soi. Ce sont des délais que nous n’aurons pas si nous pouvons traiter les gens ici. »
Selon Eckstein, si elle n’est pas traitée, une valve tricuspide qui fuit ou qui régurgite peut entraîner une insuffisance cardiaque.
« Cela change la qualité de vie, cela signifie plus de visites aux urgences, plus d’admissions à l’hôpital, et cela met beaucoup de stress sur le patient et sa famille. »
Jusqu’à présent, les seules options de traitement en Saskatchewan étaient la chirurgie à cœur ouvert et les médicaments qui, selon Eckstein, ne réglaient pas le problème sous-jacent. Elle ajoute que les traitements de réparation valvulaire au RUH seront peu invasifs.
« Cela signifie que les patients viennent généralement le jour de l’intervention. Ils restent une nuit à l’hôpital, deux au maximum, mais 90 % des patients restent une nuit, puis peuvent rentrer chez eux le lendemain. »
Selon Eckstein, les maladies des valves cardiaques sont courantes, en particulier chez les personnes âgées.
« Le type le plus courant est lié à l’âge. Tout le corps vieillit, et les maladies valvulaires augmentent après 65 ans. Certaines personnes naissent avec des valvules anormales qui les font dégénérer même à la trentaine ou à la quarantaine. »
Dix patients inscrits sur la liste d’attente commenceront à recevoir le traitement en janvier 2025.