Un mort et des centaines de blessés dans des affrontements politiques au Bangladesh

  • Au moins un militant de l’opposition est mort et des centaines ont été blessés dans des affrontements à travers le Bangladesh mardi.
  • Ceci après que des milliers de personnes soient descendues dans la rue pour demander la démission du Premier ministre Sheik Hasina.
  • Le parti d’Hasina, la Ligue Awami, est au pouvoir depuis 2009 et est accusé d’atteintes aux droits humains et de corruption.

Au moins un militant de l’opposition est mort et des centaines ont été blessés lors d’affrontements à travers le Bangladesh mardi alors que des dizaines de milliers de personnes réclamaient l’éviction du Premier ministre Sheikh Hasina, le premier décès avant les élections prévues en janvier.

La Ligue Awami de Hasina dirige le huitième pays le plus peuplé du monde depuis 2009 et est accusée de violations des droits humains et de corruption.

Le Parti nationaliste du Bangladesh, parti d’opposition, et des dizaines de petits alliés ont appelé à des manifestations dans tout le pays pour exiger la démission d’Hasina et que les élections se déroulent sous un gouvernement intérimaire neutre.

Le BNP a déclaré que ses marches avaient été attaquées dans la capitale Dhaka et dans au moins 16 autres endroits mardi.

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« Sajib Hossain, l’un de nos militants, a été piraté et abattu par des membres de l’aile étudiante du parti au pouvoir » à Laxmipur, a déclaré à l’AFP le porte-parole du BNP, Zahir Uddin Swapan.

Il a accusé la police d’avoir ouvert le feu avec des fusils de chasse sur des centaines de partisans du BNP dans le district côtier du sud, faisant au moins 200 blessés.

Joynal Abedin, médecin à l’hôpital public Laxmipur Sadar, a confirmé qu’une personne avait été tuée et au moins 50 blessées.

« Nous devons procéder à une autopsie pour savoir ce qui a causé le décès », a-t-il déclaré.

Un inspecteur de police a déclaré qu’il n’était pas sûr que la mort soit le résultat d’affrontements entre l’opposition et le parti au pouvoir.

Le porte-parole de la police nationale, Monzur Rahman, a refusé de commenter la violence à l’échelle nationale.

Les gouvernements occidentaux ont exprimé leur inquiétude quant au climat politique au Bangladesh, où le parti de Hasina domine l’assemblée législative.

Ses forces de sécurité sont accusées d’avoir détenu des dizaines de milliers de militants de l’opposition, d’en avoir tué des centaines lors d’affrontements extrajudiciaires et d’avoir fait disparaître des centaines de dirigeants et de partisans.

La force de sécurité d’élite du bataillon d’action rapide (RAB) et sept de ses officiers supérieurs ont été sanctionnés par Washington en 2021 en réponse à ces violations présumées des droits.

Washington a appelé à des élections libres et équitables et deux hauts représentants du département d’État ont rencontré des responsables locaux à Dhaka la semaine dernière.

La semaine dernière, environ 50 000 personnes ont participé à un rassemblement à Dacca, qui s’est dispersé sans incident.

Les prochaines élections générales doivent avoir lieu avant l’expiration du mandat du Parlement actuel fin janvier.