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Un juge espagnol entend des témoignages sur des allégations de torture sous le régime de Franco

Un juge espagnol a entendu vendredi des témoignages sur des allégations de torture sous le régime du défunt dictateur Francisco Franco, dans ce qui, selon des groupes de défense des droits, était le premier cas de ce type à être accepté pour un examen juridique.

L’audience qui s’est tenue au palais de justice de Madrid concernait des allégations contre cinq anciens policiers. Le témoin principal, Julio Pacheco, a déclaré aux journalistes à l’extérieur qu’il avait raconté à un juge comment il avait été torturé par la police en 1975, alors qu’il était étudiant de 19 ans.

Pacheco a déclaré qu’il espérait que son témoignage était un pas vers « commencer à briser le mur du silence et de l’impunité » concernant les abus commis sous le régime de Franco. Son épouse a également témoigné.

Auparavant, les juges avaient refusé d’entendre de telles affaires en raison d’une loi d’amnistie de 1977 qui bloquait les poursuites pour les crimes de l’ère franquiste. Cette loi s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par l’Espagne pour mettre cette période derrière elle et renforcer sa démocratie naissante après la mort de Franco deux ans plus tôt.

Alors que les victimes et les groupes de défense des droits de l’homme affirment que la torture et d’autres crimes graves ne doivent pas rester impunis, le gouvernement socialiste de centre-gauche au pouvoir l’année dernière a ouvert la porte à d’éventuelles poursuites pour les crimes commis sous la dictature.

LE JUGE ESPAGNOL ENVOIE LE SUSPECT D’ASSASSETTES D’ÉGLISE AU CENTRE PSYCHIATRIQUE

Un juge espagnol a présidé une audience concernant des allégations de torture policière sous l’ère franquiste. (Fox News)

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La loi sur la mémoire démocratique a établi des procédures pour enquêter sur les violations des droits de l’homme entre le déclenchement de la guerre civile espagnole en 1936 et l’effondrement de la dictature après la mort de Franco en 1975.

D’autres plaintes ont été déposées auprès des tribunaux espagnols, mais celle de Pacheco a été la première à être entendue par un juge, selon les groupes de droite soutenant l’action en justice.

La plainte de Pacheco mentionne cinq policiers qui auraient été présents lorsqu’il a été torturé. Paloma Garcia, de la branche espagnole d’Amnesty International, qui est l’un des groupes soutenant l’action, a déclaré que les enquêteurs n’avaient pas réussi à localiser certains des policiers et n’étaient pas sûrs si les hommes nommés étaient toujours en vie.

Le juge décidera plus tard s’il existe suffisamment de preuves pour que l’affaire soit jugée.

Le gouvernement socialiste du Premier ministre Pedro Sánchez, au pouvoir de 2018 jusqu’aux récentes élections générales, a pris plusieurs mesures très médiatisées sur les questions de l’ère franquiste. Il s’agissait notamment de rendre le gouvernement central responsable de la récupération dans les fosses communes des corps de dizaines de milliers de personnes portées disparues pendant la guerre civile espagnole et la dictature de Franco.