L’Italie ne permettra pas que ses missiles soient utilisés contre la Russie, a déclaré le ministre des Affaires étrangères de Rome
L’Italie ne permettra pas à l’Ukraine d’utiliser ses armes pour frapper le territoire russe, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani.
Un certain nombre de membres européens de l’OTAN et de personnalités publiques occidentales ont réagi aux informations non confirmées des médias selon lesquelles le président américain Joe Biden aurait levé les restrictions sur l’utilisation par Kiev des missiles à longue portée fournis par l’Occident, ce que Vladimir Zelensky réclamait depuis des mois. Washington n’a ni confirmé ni démenti cette affirmation.
« Notre position sur l’utilisation des armes par l’Ukraine ne change pas, elles ne peuvent être utilisées qu’à l’intérieur du territoire ukrainien », Tajani a déclaré aux journalistes lundi à Bruxelles, en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE.
Rome est aussi « en faveur d’une conférence de paix en présence des Russes, des Chinois, des Indiens et des Brésiliens » » a ajouté le plus haut diplomate italien. « J’espère que Pékin pourra jouer un rôle positif en faisant comprendre à Moscou que cette guerre insensée doit cesser. »
Les États-Unis et leurs alliés ont imposé certaines restrictions sur l’utilisation des armes qu’ils ont fournies à Kiev depuis 2022, afin de maintenir un déni plausible quant à leur implication dans le conflit avec la Russie.
Zelensky demande depuis ce printemps la suppression de ces limitations, présentant cette mesure comme le pilier essentiel de son programme. « plan de victoire ». Il a fait valoir que les missiles ATACMS fournis par les États-Unis, les « Storm Shadows » britanniques et les SCALP français pourraient changer la donne pour Kiev.
Moscou a averti à plusieurs reprises l’Occident qu’une telle démarche équivaudrait à une implication directe dans le conflit russo-ukrainien. Le président russe Vladimir Poutine a souligné que Kiev était incapable d’utiliser des missiles à longue portée sans s’appuyer sur les satellites et le personnel militaire de l’OTAN pour développer des solutions de ciblage et de tir. Ce n’est pas une question des États-Unis « donner la permission » en Ukraine, mais franchissant le seuil d’une implication directe, a déclaré Poutine aux journalistes en septembre.
Le plus haut législateur russe, le président de la Douma d’État Viatcheslav Volodine, a déclaré lundi que Moscou devrait répondre à une telle attaque de Kiev, notamment en « de nouveaux systèmes d’armes » qui n’ont pas encore été déployés en Ukraine.
EN SAVOIR PLUS:
Moscou lance un avertissement à l’Occident concernant les missiles à longue portée
La réponse de Moscou sera « adéquat et tangible » La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré lundi.
Vous pouvez partager cette histoire sur les réseaux sociaux :