Le parquet national français de lutte contre le terrorisme a immédiatement ouvert une enquête pour «meurtre lié à une entreprise terroriste» et «association criminelle terroriste». Le président français Emmanuel Macron s’est ensuite rendu sur les lieux du crime et le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin est rentré à Paris après une visite officielle au Maroc.
« Ils ne viennent pas », a déclaré Macron sur le champ. «L’obscurantisme et la violence qui l’accompagne ne gagneront pas. Ils ne nous diviseront pas. «
La victime a été identifiée comme étant un professeur d’histoire et de géographie au secondaire. Des parents de la région s’étaient récemment plaints qu’un enseignant local ait montré aux élèves des caricatures du prophète Mahomet dans le cadre d’une leçon sur la liberté d’expression, a rapporté la télévision française BFM.
Alors que les autorités s’efforçaient d’obtenir une image plus complète, le motif possible de représailles contre les caricatures de Mahomet a conduit les enquêteurs à considérer rapidement l’affaire comme une attaque terroriste, a rapporté Le Monde.
« Ce soir, c’est la République qui a été attaquée par le meurtre ignoble d’un de ses serviteurs, un professeur », a déclaré le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer. «Je pense à lui ce soir, à sa famille. Notre unité et notre constance sont les seules réponses à la monstruosité du terrorisme islamiste. «
L’attaque de vendredi intervient au milieu du procès historique de 14 complices présumés de l’attaque de janvier 2015 contre Charlie Hebdo, un journal satirique qui avait publié des caricatures illustrant la ressemblance de Mohammed, ce qui est strictement interdit par la foi musulmane. Les deux assaillants de la fusillade de 2015 ont été inclus et ont déclaré avoir vengé le prophète lorsqu’ils ont fui les lieux.
Le mois dernier, les rédacteurs en chef de Charlie Hebdo ont commémoré le début du procès en publiant de nouvelles caricatures de Mohammed.
Des semaines plus tard, deux personnes ont été poignardées devant l’ancien bureau de Charlie Hebdo à Paris lors d’une attaque dont les autorités ont déclaré plus tard qu’elle visait à attaquer les journalistes du journal une deuxième fois.
Dans le contexte de ces attaques, Macron a dévoilé ce mois-ci des plans pour lutter contre ce qu’il a appelé le «séparatisme islamiste». Dans un discours tant attendu, il a qualifié l’islam de «religion en crise dans le monde», avec des problèmes découlant d’un «très fort durcissement» des positions parmi les musulmans.