Uber condamné à verser aux chauffeurs français jusqu’à 370 millions de rands en compensation
Le service de taxi basé sur une application Uber a été condamné à verser jusqu’à 20 millions d’euros (371 millions de rands) d’indemnisation aux chauffeurs de la ville française de Lyon, a déclaré vendredi leur avocat Stéphane Teyssier.
Le tribunal a statué sur la base d’un arrêt de la Cour de cassation de janvier 2020 que les chauffeurs Uber devaient être considérés comme des salariés plutôt que comme des indépendants.
« Uber a été sommé de modifier les contrats de 139 chauffeurs pour un coût de 17 à 20 millions d’euros », a déclaré Teyssier à l’AFP.
« Un penalty de cette ampleur est exceptionnel en France », a-t-il ajouté.
La firme américaine, qui compte quelque 30 000 chauffeurs utilisant sa plateforme en France, a indiqué à l’AFP son intention de faire appel.
Des chauffeurs de Lyon, troisième ville de France, avaient assigné le géant des taxis auto-porteurs devant un tribunal du travail pour faire requalifier leur relation de travail en contrat de travail.
C’est le dernier de plusieurs revers de ce genre pour Uber.
En mars 2021, la Cour suprême britannique a également classé les chauffeurs d’Uber comme employés, rejetant l’affirmation de la société de la Silicon Valley selon laquelle les chauffeurs devraient être classés comme travailleurs indépendants.
Un porte-parole d’Uber a déclaré vendredi à l’AFP qu’il avait rejeté la décision du tribunal du travail français.
« Cette décision va à l’encontre de l’opinion largement partagée des tribunaux du travail et des cours d’appel selon laquelle les conducteurs utilisant l’application (Uber) sont des travailleurs indépendants », a-t-il déclaré.
« Les chauffeurs n’ont aucune obligation de travailler, ne sont pas exclusivement liés à Uber et sont entièrement libres d’organiser leur travail comme ils l’entendent », a-t-il déclaré.