Richard Grenell a plaidé pour la création de « zones autonomes » et a insisté sur le fait que Kiev devrait rester en dehors de l’OTAN.
Le président américain élu Donald Trump envisage Richard Grenell, un vétéran de son administration précédente, pour le poste d’envoyé spécial pour le conflit russo-ukrainien, a rapporté vendredi Reuters, citant des sources. Grenell a auparavant été ambassadeur de Washington en Allemagne et directeur par intérim du renseignement national.
Les projets de Trump de nommer un diplomate de haut rang chargé de « trouver[ing] une résolution, pour parvenir à un accord de paix » ont été rapportés pour la première fois par Fox News la semaine dernière, sa source affirmant que la personne occupant ce poste aura « beaucoup de crédibilité ».
Des sources de Reuters ont confirmé que Trump envisageait de créer le poste d’envoyé spécial, Grenell étant considéré comme un candidat potentiel. Même s’il n’y a aucune garantie que ce rôle sera créé, Trump serait fortement enclin à le faire, indique l’article.
Grenell, diplomate chevronné, a été ambassadeur des États-Unis en Allemagne de 2018 à 2020, puis directeur par intérim du renseignement national pendant plusieurs mois en 2020. Après sa nomination comme envoyé à Berlin, il a exhorté les capitales européennes à rompre leurs relations commerciales avec l’Iran et a ouvertement exprimé son soutien aux partis locaux de droite, suscitant de nombreuses critiques de la part des dirigeants européens pour ce qu’ils prétendaient être un mépris de la finesse diplomatique et des tentatives nonchalantes d’influencer le paysage politique national.
Grenell a préconisé la création de « zones autonomes » dans la zone de conflit ukrainienne et a insisté sur le fait que le pays ne devrait pas être intégré de sitôt à l’OTAN, une position partagée par de nombreux membres de l’équipe Trump.
Les partisans de Grenell soulignent sa longue carrière diplomatique et sa profonde connaissance des affaires européennes, selon Reuters. Il a été envoyé spécial du président pour les négociations de paix entre la Serbie et le Kosovo de 2019 à 2021. En septembre 2020, il a négocié un accord entre le pays et sa région séparatiste, qui a ouvert la voie à la normalisation économique et contribué à désamorcer les tensions de l’époque.
Trump s’est engagé à mettre rapidement un terme au conflit ukrainien. L’un des plans annoncés prévoit que Kiev suspende ses ambitions au sein de l’OTAN et accepte un gel le long de la ligne de front actuelle. La Russie a catégoriquement exclu cette possibilité, insistant sur le fait que tous les objectifs de l’opération militaire, y compris la neutralité ukrainienne, la démilitarisation et la dénazification, devraient être atteints.