Un détenu d’une prison fédérale et deux autres personnes ont été accusés mardi d’avoir conspiré pour envoyer de la drogue à un pénitencier de Californie où un superviseur de la salle du courrier est décédé ce mois-ci après avoir ouvert une lettre qui, selon les procureurs, contenait du fentanyl et d’autres substances.
Selon les procureurs, Jamar Jones, un prisonnier de la Pénitencier américain à Atwater, Californiea comploté avec Stephanie Ferreira, d’Evansville, Indiana, et Jermen Rudd III, de Wentzville, Missouri, pour lui envoyer de la drogue qu’il pourrait revendre à la prison. Ils ont déguisé l’envoi en « courrier légal » provenant d’un cabinet d’avocats, ont déclaré les enquêteurs.
Le superviseur de la salle du courrier du pénitencier, Marc Fischer, est tombé malade le 9 août après avoir ouvert une lettre adressée à Jones qui contenait plusieurs pages qui semblaient être « imbibées » ou recouvertes de drogue, selon une déclaration sous serment du FBI déposée en lien avec les accusations.
Selon la déclaration, Fischer a commencé à trébucher cinq minutes plus tard et a demandé de l’aide médicale en disant à un collègue : « Je ne me sens pas bien, ça monte dans mon bras. » Il a été emmené à l’hôpital et est décédé deux heures plus tard.
La cause du décès de Fischer reste indéterminée en attendant les rapports toxicologiques, indique l’affidavit.
Toucher brièvement le fentanyl ne peut pas provoquer de surdosageet les chercheurs ont découvert que le risque de surdose mortelle résultant d’une exposition accidentelle est faible.
Aucun avocat n’a été mentionné dans les documents judiciaires pour Jones, qui devait comparaître devant le tribunal la semaine prochaine à Fresno pour répondre de ses accusations. Un numéro figurant dans les registres publics pour Ferreira n’avait pas de messagerie vocale configurée. Aucun numéro de téléphone fonctionnel n’a pu être trouvé pour Rudd.
La mort de Fischer est le dernier incident grave survenu au Bureau des prisons, qui gère 122 prisons fédérales et a été confronté à une myriade de crises ces dernières années, abus sexuels généralisés et autres faute criminelle commise par le personnel à chronique sous-effectif, s’échappe et décès très médiatisés.
En 2019, l’agence a commencé à photocopier les lettres des détenus et d’autres courriers dans certains établissements correctionnels fédéraux à travers le pays au lieu de livrer les colis originaux, dans le but de lutter contre la contrebande de stupéfiants synthétiques.
Un projet de loi a été présenté par un groupe bipartisan de législateurs du Congrès en 2023 pour exiger que le directeur du Bureau des prisons élabore une stratégie pour interdire le fentanyl et d’autres drogues synthétiques envoyés par courrier aux prisons fédérales du pays. Le projet de loi est bloqué à la Chambre.
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