Taxer la technologie pour soutenir les créatifs : une recette pour la propagande
Le gouvernement devrait-il taxer la vente d’appareils numériques pour soutenir les artistes visuels ? Des milliers d’artistes, d’organisations et de travailleurs du secteur des arts visuels britanniques ont signé une lettre ouverte appelant la secrétaire à la Culture, Lisa Nandy, à faire exactement cela, parmi une série d’autres nouvelles mesures visant à soutenir le secteur face aux défis de la révolution numérique et d’un environnement financier incertain.
Il n’est pas surprenant que les artistes visuels soient nerveux à l’ère du numérique. Lorsque quelqu’un peut reproduire votre travail sans attribution en cliquant simplement sur Ctrl+P, comment un créateur est-il censé gagner sa vie ? Ajoutez à cela l’IA générative et la situation est désastreuse. Il n’y a pas si longtemps, par exemple, la société de logiciels de retouche d’images Adobe a lancé une campagne publicitaire – vraisemblablement destinée aux entreprises – promettant qu’elle pouvait désormais «sauter la séance photo » en utilisant les nouveaux outils de création d’arrière-plan génératifs basés sur l’IA d’Adobe. En d’autres termes, Adobe se vante désormais auprès de l’un de ses groupes de clients – les entreprises – de sa capacité à remplacer un autre groupe de clients, celui, vraisemblablement moins rentable, des photographes eux-mêmes.
Mais une nouvelle taxe est-elle vraiment la solution ? La lettre est appuyée par le Réseau des arts visuels contemporains (CVAN) groupe de pression, fondé à l’origine par le Arts Council, ainsi que par l’association à but non lucratif de collecte de redevances Réseau de droit d’auteur pour les artistes et les créateurs (DACS). DACS gère les paiements de redevances pour les artistes ; selon au Tuteur Cet organisme distribuerait ensuite les fonds collectés par cette nouvelle taxe proposée. Un cynique pourrait se demander s’il n’y a pas quelque chose d’un peu égoïste dans le fait qu’une organisation à but non lucratif propose d’ajouter des millions à ses propres caisses en demandant au gouvernement de soutirer aux consommateurs de l’argent qu’elle pourra ensuite distribuer à sa guise.