Même si François Legault demeure peu populaire, sa formation a réussi à freiner l’hémorragie et même à rebondir, si bien que les caquistes entameront les vacances estivales en hausse dans les intentions de vote.
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Une éclaircie perce les nuages qui flottaient au-dessus de la formation du premier ministre François Legault depuis de nombreux mois.
Bien que le Parti québécois de Paul St-Pierre Plamondon trône encore au sommet du plus récent sondage Léger-Le Journal-TVA, menée du 31 mai au 3 juin, avec 32% des intentions de vote au Québec, la CAQ reprend trois points et réduit l’écart.
«C’est significatif parce que ça fait plusieurs mois qu’ils ont de la difficulté», explique le sondeur Jean-Marc Léger. La CAQ remonte en grugeant principalement des points au Parti libéral et au Parti conservateur.
«Moins on les voit dans les médias, plus ils performent dans les sondages», analyse M. Léger.
En parallèle, la popularité de François Legault reste basse. Seulement 20% des personnes sondées estiment qu’il ferait le meilleur premier ministre, respectivement à 26% pour le chef péquiste.
«Beaucoup de gens votent pour la CAQ, sont satisfaits de la CAQ, mais n’aiment pas François Legault», note Jean-Marc Léger.
Le mystère Québec
De son côté, le PQ stagne. La formation de Paul Saint-Pierre Plamondon demeure le premier parti chez les francophones, mais ça se resserre avec la CAQ qui reprend 4% auprès de cet électorat.
«Dans les régions, c’est vraiment une lutte à deux entre le PQ et la CAQ», note le sondeur.
La région de Québec donne cependant des maux de tête aux sondeurs.
En mai dernier, la CAQ avait repris du poil de la bête dans la Capitale-Nationale. Le PQ obtenait 32% des intentions et la CAQ 29%. Quatre semaines plus tard, la CAQ perd 5 points.
« Ça virevolte un peu. C’est une région qui varie pas mal d’un mois à l’autre», mentionne M. Léger. Le vote de la CAQ «le plus fragile» à Québec, dit-il.
GND freine dans la goulotte
En pleine crise en raison de la démission de la co-porte-parole Émilise Lessard-Terrien, les solidaires de Gabriel Nadeau-Dubois avaient chuté dans les intentions de vote au début du mois de mai. QS était même à égalité avec les conservateurs d’Éric Duhaime.
- Écoutez l’analyse de Luc Lavoie au micro de Yasmine Abdelfadel via QUB :
Les gains de GND lors du Conseil national de QS, qui a fait adopter la Déclaration de Saguenay, ont stoppé la chute. La formation de gauche reprend 2 points dans les intentions de vote et quatre points sur les conservateurs.
«À 14%, il revient au seuil qu’ils avaient avant la chicane», précise Jean-Marc Léger.
Les jeunes divisés
Malgré cette remontée, QS continue de perdre lentement l’appui des jeunes au profit du Parti Québécois.
Seulement 29% des jeunes votaient pour QS, contre 27% pour le PQ. Les solidaires ont déjà obtenu 40% d’appui chez les 18-24 ans.
« Bienôt, le parti des jeunes ne sera plus le parti de QS. De sondage en sondage, ça se resserre», signale M. Léger.
Le coup de sonde permet aussi de prendre le pouls des électeurs à la suite des conseils nationaux qui ont récemment eu lieu.
« On a envoyé que celui de QS a été positif et celui de la CAQ aussi. Celui des libéraux a été plutôt négatif, car les gens n’aiment pas beaucoup l’austérité», indique Jean-Marc Léger.
Lors de leur conseil national, les libéraux ont annoncé qu’ils souhaitaient un retour à la «rigueur» budgétaire. Ils obtiennent aujourd’hui 15% des intentions de vote, en baisse de deux points.
Sondage web réalisé du 31 mai au 3 juin 2024. auprès de 1015 Québécois-es âgés-es de 18 ou plus, à l’aide du panel en ligne de LEO. À titre comparatif, la marge d’erreur maximale pour un échantillon de 1015 répondants est de ± 3,08%, et ce, 19 fois sur 20.