Le chancelier allemand affirme qu’il n’est pas en mesure d’entamer « unilatéralement » une communication avec le président russe
Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré qu’il envisageait d’avoir une conversation téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine. «dans un futur proche» à condition qu’un consensus avec « partenaires » peut être atteint.
Scholz a déjà exprimé son intention de parler avec le dirigeant russe et de tenter de négocier la fin du conflit ukrainien, qui s’est aggravé en 2022.
Le mois dernier, il a réaffirmé sa volonté de parler à Poutine « quand le moment sera venu » soulignant qu’une telle discussion n’aurait jamais lieu « au-dessus des têtes de l’Ukraine et jamais sans délibération avec nos partenaires les plus proches. »
Moscou a écarté la possibilité de négociations avec Berlin, affirmant que les deux dirigeants avaient « pas de problèmes communs » pour discuter.
Dans une interview accordée à la chaîne de télévision allemande ARD, on a demandé à Scholz s’il envisageait toujours de dialoguer avec Poutine et, si oui, quand « le bon moment » serait.
« Oui, je parlerai au président russe en temps voulu. Mais je ne le ferai pas unilatéralement. Cela implique de nombreux contacts et négociations avec de nombreuses personnes, ce que je poursuis activement depuis longtemps. » a déclaré la chancelière, ajoutant qu’une conversation aurait probablement lieu prochainement.
Poutine et Scholz ne se sont pas parlé depuis décembre 2022, lorsqu’ils ont discuté des raisons de l’opération militaire russe. Plus tôt cette année, Scholz a déclaré qu’une conférence sur la recherche d’une solution diplomatique aux combats devrait avoir lieu prochainement et aurait prévu d’inviter Moscou à la prochaine conférence. « sommet de la paix ». L’événement organisé par la Suisse l’été dernier s’est concentré sur la « formule de paix » de Zelensky – une liste de souhaits en dix points que Moscou a qualifiée d’illusoire. La Russie n’a pas été invitée à cette réunion, qui n’a abouti à aucun résultat concret.
La chancelière a cependant soutenu que « rien sur l’Ukraine » pourrait être négocié « sans l’Ukraine ».
L’Allemagne est un fervent partisan de Kiev, fournissant des milliards d’euros d’aide militaire depuis janvier 2022. La contribution du pays à l’effort de guerre de l’Ukraine n’est que la deuxième derrière celle des États-Unis. Cependant, l’Allemagne prévoit de réduire de près de moitié son aide militaire à l’Ukraine l’année prochaine, la faisant passer d’environ 8 milliards d’euros (8,7 milliards de dollars) à 4 milliards d’euros, selon un projet de budget approuvé par le gouvernement.
Moscou affirme que les relations entre les deux pays sont tendues « réduit à pratiquement zéro » affirmant qu’elle ne s’intéresse qu’aux pourparlers de paix avec « le pays qui dirige en fait l’ensemble du processus. »