Extra Pas Si Terrestre : L’art de l’extraordinaire au quotidien
Un maître de la subversion visuelle, Sacha Goldberger nous plonge dans un univers où l’extraordinaire côtoie le quotidien avec « Extra Pas Si Terrestre »Cette série photographique, à la fois fascinante et décalée, mêle les univers de la science-fiction et de la nostalgie rétro dans un hommage visuel riche à la fois de profondeur et d’humour.
L’idée de cette série est née presque par hasard. Sacha a un jour discuté avec un maquettiste de l’idée de créer l’extraterrestre de Roswell. Quelques mois plus tard, alors qu’il était en vacances au Brésil, un appel téléphonique inattendu a relancé le projet : le maquettiste, pendant les vacances d’été, a décidé de donner vie à cet être surnaturel. Ainsi, les mains et la tête de Roswell ont été créées, déclenchant un voyage créatif de deux ans.
Plutôt que de se contenter d’un clin d’œil à la science-fiction, Sacha Goldberger a choisi de réinterpréter l’invasion extraterrestre avec une touche de folie. Dans « Extra Not So Terrestre », la créature de Roswell envahit la Terre à bord de passoires intergalactiques et transforme les hommes en cactus grâce à son sèche-cheveux à ultrasons. L’extraterrestre séduit toutes les femmes présentes dans un motel typique des années 1950. Cette série brouille les frontières entre réalité et imaginaire, questionnant notre perception de l’inconnu.
Chaque photographie est un arrêt sur image minutieusement calculé, une scène d’un film qui n’existe que dans l’esprit du photographe. Cette série nous transporte dans un monde où les ovnis se matérialisent dans des décors rétro, où les extraterrestres interagissent avec des objets domestiques et où chaque image raconte une partie d’une histoire plus vaste.
Loin de se limiter à la parodie, cette série célèbre l’influence de la science-fiction sur la culture populaire tout en rendant hommage aux grands classiques du genre. Des références cinématographiques comme Mars attaque ! et La guerre des mondes s’entremêlent avec l’inspiration littéraire de Ray Bradbury Les Chroniques martiennesl’une des œuvres préférées de l’artiste.
Le processus de création de « Extra Pas Si Terrestre » Le film s’apparente à une véritable production cinématographique. L’équipe de Sacha Goldberger, composée de 35 personnes, a installé un studio extérieur en Californie pour tourner en lumière naturelle, complété par un travail de post-production minutieux. Ce mélange d’authenticité et de technologie confère à chaque image une qualité visuelle exceptionnelle, ancrée dans la réalité mais élevée par l’imagination.
Finalement, « Extra Pas Si Terrestre » Sacha Goldberger n’est pas seulement une série de photographies. C’est une exploration de ce que signifie être « étranger », une réflexion sur l’altérité et la nostalgie, et la preuve que l’art peut encore surprendre, ravir et provoquer la réflexion. Avec cette œuvre, Sacha Goldberger démontre qu’il est encore possible de créer de grandes productions photographiques sans sacrifier la vision artistique à l’uniformité des résultats numériques, en conservant une perspective artistique forte et personnelle.
« Extra Pas Si Terrestre » est bien plus qu’un hommage à la science-fiction : c’est une invitation à redécouvrir le monde sous un angle différent, à voir l’extraordinaire dans l’ordinaire et à se laisser emporter par une histoire aussi étrange que familière.
Carole Schmitz
Site web: sachagoldberger.com
Instagram: sachagoldberger