De puissants tremblements continuent de frapper les deux pays, aggravant la mort et la dévastation
Lundi matin, un puissant tremblement de terre a frappé le sud de la Turquie, provoquant d’importantes destructions dans tout le pays et dans la Syrie voisine. Plus d’un millier de personnes auraient été tuées, alors que des bâtiments se sont effondrés et que des infrastructures ont été endommagées des deux côtés de la frontière.
Voici ce que l’on sait de la catastrophe jusqu’à présent.
Le pire depuis des décennies
Le tremblement de terre a été détecté à 04h17 (01h17 GMT), selon l’Autorité turque de gestion des catastrophes et des urgences (AFAD). Il était centré dans le district de Pazarcik dans la province méridionale de Kahramanmaras à une profondeur de 7 kilomètres. L’agence a initialement mesuré le tremblement à une magnitude de 7,4, mais l’a ensuite révisé à une magnitude de 7,7. Des dizaines de répliques ont été détectées plus tard dans la journée dans le sud de la Turquie, le golfe d’Alexandrie et la Syrie, selon les moniteurs de séisme, avec le pic le plus fort signalé à une magnitude de 7,5.
Le tremblement de terre a été ressenti dans toute la région, avec des secousses notées par des personnes aussi loin que Bagdad, en Irak, et Beyrouth, au Liban, à des centaines de kilomètres.
Des centaines de morts, des milliers de blessés
La Turquie est située dans une partie du monde sismiquement active, mais le séisme de lundi a été l’un des plus violents de son histoire, avec plus de 1 000 morts, selon les autorités turques. Le président Recept Tayyip Erdogan a déclaré que la catastrophe avait fait plus de 5 000 blessés et détruit quelque 2 800 bâtiments. Il l’a qualifié de pire tremblement de terre dans le pays depuis 1939.
La vague de destruction a balayé 10 provinces turques, dont Kahramanmaras, Gaziantep, Sanliurfa, Diyarbakir, Adana, Adiyaman, Malatya, Osmaniye, Hatay et Kilis. En Syrie, le ministère de la Santé a déclaré avoir enregistré plus de 300 morts et plus de 1 000 blessés, avec des dégâts signalés dans le nord d’Alep, à Hama, à Lattaquié et à Tartous.
Des infrastructures essentielles endommagées
En Turquie et en Syrie, le tremblement de terre a endommagé des infrastructures essentielles. Dans la province turque de Kilis, les conduites de gaz naturel se sont rompues, le carburant explosant en de grands panaches de flammes, selon des images circulant en ligne. L’opérateur BOTAS a déclaré avoir coupé le débit, mais le gaz sous pression dans le pipeline a continué d’alimenter les incendies. En Syrie, une raffinerie de la ville de Baniyas, l’une des plus grandes du pays, a dû être fermée pendant au moins 48 heures en raison de fissures dans la cheminée de son unité électrique, a rapporté le ministère du Pétrole et des Ressources minérales.
Le gouvernement syrien a également ordonné l’arrêt de tous les trains par mesure de précaution après le tremblement de terre. Les autorités turques ont fermé l’aéroport de Hatay en raison des dommages qu’il a subis et ont suspendu tous les vols civils via l’aéroport international de Gaziantep au milieu de l’urgence. Les ports de Ceyhan et d’Iskenderun auraient également été fermés.
Patrimoine national en danger
Le château de Gaziantep, un fort perché situé au centre de la ville de Gaziantep, a été lourdement endommagé par le séisme, selon les médias turcs. La structure date des deuxième et troisième siècles, bien qu’elle ait été rénovée à plusieurs reprises au cours de l’histoire, et est considérée comme le symbole de la ville.
En Syrie, le tremblement de terre aurait provoqué l’apparition d’une fissure dans la Citadelle d’Alep, un site du patrimoine de l’UNESCO situé dans la vieille ville d’Alep. Houmam Saad, qui dirige la Direction générale des antiquités et des musées au ministère de la Culture, a déclaré aux médias qu’une équipe avait été dépêchée pour évaluer l’ampleur des dégâts.
Assistance internationale
De nombreux pays, dont l’Azerbaïdjan, l’Allemagne, la Grèce, l’Inde, Israël, la Russie, la Serbie, l’Espagne, le Royaume-Uni et les États-Unis, ont offert leur aide pour répondre à la catastrophe. Le président russe Vladimir Poutine a envoyé des messages de condoléances à Erdogan et au président syrien Bashar Assad et a déclaré que son gouvernement était prêt à aider.
EN SAVOIR PLUS:
Moscou présente ses condoléances et son aide aux nations sinistrées
Le ministère russe des Urgences a déclaré avoir mis en alerte deux avions de transport et une centaine de secouristes hautement qualifiés en vue d’un éventuel déploiement dans la zone sinistrée.