Pour leurs contributions révolutionnaires à l’étude et à la recherche sur l’hépatite, deux scientifiques américains et un britannique ont reçu le prix Nobel de médecine 2020. Cette prestigieuse distinction commémore les décennies de travail qui ont conduit à l’identification du virus de l’hépatite C.
Grâce aux travaux de Harvey J Alter, Charles M Rice et Michael Houghton, il est désormais possible de disposer de tests précis et de nouveaux médicaments pour l’hépatite C fatale. L’assemblée Nobel a affirmé dans un communiqué que pour la première fois dans l’histoire connue, la maladie est guérissable, et on peut même dire que le virus hép-C serait un jour complètement éradiqué du monde.
Le prix Nobel comprend une somme de 10 millions de couronnes suédoises (environ Rs 8,19,42,081) qui sera répartie entre le trio. C’est Alter qui a initialement illustré que le VHC ou le virus de l’hépatite C causaient une hépatite chronique. Il est associé aux National Institutes of Health en Amérique et travaille sur l’étude de la maladie depuis les années 1970.
Houghton, qui travaille maintenant pour une société pharmaceutique appelée Chiron, a réussi à isoler le génome du nouveau virus appelé le VHC. Enfin, Rice et son groupe de chercheurs de l’Université de Washington ont contribué à cimenter le fait que seul le VHC seul pouvait causer l’hépatite. Cette recherche s’est poursuivie de 1986 à 2000, depuis lors, Rice a rejoint la Rockefeller University à New York.
Le travail couvre des décennies de travail acharné d’innombrables chercheurs, médecins et patients bénévoles qui ont contribué à améliorer la compréhension de cette maladie mortelle.
La famille des virus de l’hépatite affecte le foie des hôtes qu’ils infectent, provoquant une inflammation ou même un dysfonctionnement de l’organe vital. Il y a cinq virus hépatiques connus. L’hépatite A est aiguë, le virus se transmettant généralement par des aliments ou de l’eau contaminés. Il est très similaire à la jaunisse à bien des égards, c’est aussi le plus facilement curable des trois virus de l’hépatite. Vient ensuite l’hépatite B, qui provoque également des troubles hépatiques. Avec l’hépatite A, il avait déjà été identifié comme l’un des virus de l’hépatite.
Un grand nombre de patients hépatiques n’ont toujours pas pu être identifiés comme A ou B. C’est là que la recherche sur le VHC devient importante. La découverte du VHC a rendu possible le diagnostic de milliers de patients condamnés à mourir.
Selon l’OMS, les virus B et C sont des virus à diffusion hématogène, ce qui place le VHC dans la même famille que le VIH. L’infection peut provoquer des maladies chroniques graves en développant une cirrhose et un cancer du foie. Puisqu’elle est transmise par le sang, elle est généralement transportée par le sang et d’autres fluides corporels. Au début des années 70 et 80, elle était surtout observée chez des patients après transfusion sanguine.
Le Nobel PR a confirmé que près de 71 personnes sont touchées par la maladie dans le monde. Avant les contributions des lauréats de cette année, leur traitement ou même leur diagnostic n’aurait pas été possible.