Les autorités russes ont déclaré vendredi qu’elles enquêtaient sur la mort mystérieuse de près de 300 phoques en voie de disparition qui avaient été découverts échoués sur les rives de la mer Caspienne.
Entre dimanche et jeudi, 272 phoques caspiens morts ont été retrouvés dans un certain nombre d’endroits dans la région sud du Daghestan, y compris sa capitale régionale Makhachkala et Derbent, une autre grande ville, a déclaré l’agence nationale des pêches Rosrybolovstvo.
Certains des phoques étaient enceintes.
Une porte-parole de l’agence a déclaré à l’AFP que davantage de phoques morts pourraient encore être découverts.
Une équipe d’experts est arrivée de Moscou pour aider à mener une enquête.
L’agence des pêches a déclaré que des « maladies infectieuses » ainsi que des raisons « externes » pourraient être à l’origine de la mortalité massive et qu’une enquête sur la maltraitance des animaux serait lancée.
La mer Caspienne, la plus grande étendue d’eau intérieure du monde, est délimitée par cinq pays: la Russie, le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan, l’Iran et le Turkménistan.
Les phoques ont souffert pendant des décennies de la chasse excessive et des effets de la pollution industrielle dans la mer Caspienne.
Les experts disent qu’il y a maintenant environ 70 000 phoques de la mer Caspienne, contre plus d’un million au début du XXe siècle.
En plus des phoques et d’autres espèces endémiques dont le célèbre esturgeon béluga, la mer Caspienne possède de vastes réserves d’énergie.
La pollution causée par l’extraction de pétrole et de gaz là-bas, ainsi que la baisse des niveaux d’eau due au changement climatique, constituent une menace pour de nombreuses espèces et mettent en danger l’avenir de la mer elle-même.
Le Programme des Nations Unies pour l’environnement a averti que la Caspienne « souffre d’un énorme fardeau de pollution ».
Il y a quelques semaines, la mort de 350 éléphants dans la célèbre réserve naturelle du delta de l’Okavango au Botswana a pris le monde par surprise. Les morts soudaines et massives d’éléphants, que les scientifiques ont qualifiées de catastrophe de conservation, ont été repérées pour la première fois lors d’une étude aérienne au début du mois de mai.
Le nombre d’éléphants morts est depuis passé à plus de 350, la plupart à proximité de points d’eau, ce qui a suscité des suggestions selon lesquelles ils pourraient être morts d’empoisonnement. Mais d’autres scientifiques ont souligné que si l’eau avait effectivement été empoisonnée, elle aurait également tué d’autres animaux.
Les autorités ont également exclu le braconnage illégal par les chasseurs d’ivoire, ce qui est un sujet de préoccupation dans la région, car les carcasses avaient leurs défenses intactes lorsqu’elles ont été enlevées par des représentants du gouvernement.
(Avec les contributions des agences)