Résumé: La misokinésie, qui touche environ un tiers des individus, est une aversion pour les mouvements corporels répétitifs comme l’agitation, provoquant une détresse émotionnelle, cognitive et physique. De nouvelles recherches explorent son impact sur la vie quotidienne, les relations et le bien-être mental, révélant des défis tels qu’une distraction intense, la rage et la tension sociale.
Les stratégies d’adaptation comprennent l’évitement, le mimétisme et la communication avec des amis ou des membres de la famille compréhensifs, mais cette condition reste sous-étudiée. Cette étude met en évidence les domaines d’intervention potentiels, visant à mieux comprendre et relever ce défi sensoriel omniprésent.
Faits clés :
- Prévalence élevée : La misokinésie touche environ un tiers des personnes, provoquant une intense aversion pour les mouvements corporels répétitifs.
- Impact émotionnel et physique : Les déclencheurs incluent des sentiments de rage, de distraction et même des symptômes physiologiques comme une augmentation du rythme cardiaque et un inconfort.
- Traitements potentiels : L’étude met en évidence des domaines d’intervention tels que la gestion des réponses physiologiques, la gestion des pensées intrusives et l’amélioration de la communication sociale.
Source: Actualités en neurosciences
Pour un tiers de la population, les mouvements corporels répétitifs comme taper du pied ou tambouriner avec les doigts sont plus qu’une légère gêne : ils déclenchent la misokinésie, une condition marquée par une extrême aversion pour de tels actes.
Une nouvelle recherche de l’Université de la Colombie-Britannique met en lumière les défis personnels et sociaux auxquels sont confrontées les personnes vivant avec la misokinésie, ainsi que les mécanismes potentiels à l’origine de cette maladie déroutante.
La misokinésie, qui signifie « haine du mouvement », se manifeste par des réponses émotionnelles, cognitives et physiologiques intenses lorsque les individus sont exposés à des mouvements répétitifs. Ces réponses vont d’une incapacité à se concentrer à des sentiments de rage et même à des symptômes physiques tels que des palpitations cardiaques.
Les participants à l’étude ont déclaré éviter les interactions sociales, avoir des difficultés dans leurs relations et utiliser des stratégies d’adaptation comme bloquer leur vision des mouvements ou quitter complètement l’environnement.
Grâce à des entretiens avec des personnes s’identifiant comme souffrant de misokinésie, les chercheurs ont identifié trois thèmes principaux : les impacts personnels, les défis sociaux et les facteurs pragmatiques associés au déclenchement des stimuli.
Il est intéressant de noter que même si cette pathologie partage des similitudes avec la misophonie (l’aversion pour certains sons), les causes de la misokinésie restent insaisissables.
Les résultats préliminaires suggèrent que le problème ne vient peut-être pas de la remarque de mouvements répétitifs, mais plutôt de l’incapacité d’en détourner l’attention une fois remarqués.
L’étude met en valeur la nécessité d’une meilleure sensibilisation à la misokinésie parmi les cliniciens et les chercheurs, ainsi que l’importance d’explorer des interventions ciblées.
Les futurs traitements pourraient impliquer des thérapies pour gérer les réponses physiologiques, des stratégies cognitives pour répondre aux pensées intrusives ou des outils pour améliorer la communication sur la maladie avec les autres.
La misokinésie reste sous-estimée malgré sa forte prévalence et son impact profond sur la vie des individus. À mesure que la prise de conscience grandit, cette recherche fournit une base pour comprendre la maladie et trouver des moyens d’atténuer ses effets.
À propos de cette actualité de la recherche sur la misokinésie et la psychologie
Auteur: Communications d’actualité en neurosciences
Source: Actualités en neurosciences
Contact: Communications d’actualités en neurosciences – Actualités en neurosciences
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Recherche originale : Accès libre.
« Je lutte contre votre agitation : une étude qualitative des impacts personnels et sociaux de la misokinésie» par Sumeet M. Jaswal et al. PLOS UN
Abstrait
Je lutte contre votre agitation : une étude qualitative des impacts personnels et sociaux de la misokinésie
La misokinésie, la tolérance réduite aux mouvements corporels répétitifs des autres, a un impact sur la vie personnelle, sociale et professionnelle des individus.
La présente étude visait à élucider les facteurs contribuant à la sensibilité à la misokinésie (MKS) en explorant les expériences subjectives des personnes affectées, guidant ainsi les futures recherches empiriques et éclairant la conscience clinique.
En utilisant une approche qualitative, nous avons mené des entretiens semi-structurés avec 21 participants d’un groupe de soutien en ligne sur Facebook.
Les données ont été analysées par analyse thématique pour découvrir des modèles et des thèmes dans leurs expériences vécues.
L’analyse thématique a révélé trois thèmes principaux : les impacts cognitifs et affectifs internes, les impacts sociaux externes et les facteurs pragmatiques liés aux déclencheurs et aux réponses MKS.
Ces résultats fournissent une compréhension fondamentale du MKS, mettant en évidence ses conséquences personnelles et sociales importantes et suggérant des domaines pour des interventions ciblées.
Les informations acquises visent à améliorer la reconnaissance clinique et à soutenir le développement de stratégies de gestion efficaces pour les personnes touchées par MKS.