Des magasins à Barcelone ont été détruits et pillés, alors qu’une cinquième nuit consécutive de manifestations contre l’arrestation d’un rappeur est devenue violente.
Les manifestants réclament la libération de Pablo Hasél depuis son arrestation au début de la semaine, entamant une peine de neuf mois de prison après avoir été reconnu coupable de glorification du terrorisme et d’insultes à la monarchie et à la police.
La question a déclenché un débat sur la liberté d’expression en Espagne, avec des manifestations dans toute la Catalogne natale de Hasél et dans d’autres villes du pays.
Cependant, les manifestations ont dégénéré en violence pour une cinquième nuit consécutive à Barcelone, avec des vitrines de magasins brisées et des magasins pillés, et des manifestants se sont battus avec la police.
Une centaine de personnes ont été arrêtées au milieu d’affrontements entre les manifestants et la police, des manifestants jetant des bouteilles et des pierres à la police, et des policiers chargeant avec des matraques et tirant des balles en caoutchouc.
Une jeune femme a perdu un œil lors d’une manifestation à Barcelone.
Les manifestants ont érigé une barricade dans la rue samedi soir dans la ville, incendiant des poubelles et des véhicules – et incendiant la bourse de Barcelone.
Les scènes ont été rejouées ces derniers jours dans d’autres villes, dont Gérone, une autre ville catalane, où des manifestants ont brisé les vitres de trois banques vendredi.
La question de la condamnation d’Hasél a déclenché une querelle politique au sein de la coalition gouvernementale.
Le Premier ministre, Pedro Sanchez du parti socialiste, a condamné les violences, tandis que les dirigeants de leurs partenaires de coalition Podemos ont exprimé leur soutien aux manifestants.
Le dirigeant de Podemos, Pablo Iglesias, a déclaré qu’il n’y avait « pas de situation de pleine normalité politique et démocratique » en Espagne.
Jeudi, le parti a déposé une pétition pour un « pardon total » pour Hasél et un autre rappeur, Valtònyc, qui ont fui en Belgique en 2018 pour éviter d’être jugé pour « glorification » du terrorisme.
De nombreuses personnes, y compris des artistes, des célébrités et des politiciens, ont exprimé leur soutien à un changement de la soi-disant «loi bâillon» du pays couvrant la liberté d’expression.
Le gouvernement a annoncé de façon inattendue la semaine dernière qu’il modifierait la loi pour supprimer les peines de prison pour les infractions liées à la liberté d’expression. Il n’a pas mentionné spécifiquement Hasél ni fixé de calendrier pour les changements.