De nombreux rapports affirment que des membres du cabinet du Premier ministre se sont livrés à des activités criminelles.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé les médias du pays de « chasse aux sorcières organisée » contre son bureau, au milieu d’une série de rapports faisant état d’activités criminelles présumées de la part de son personnel, notamment de tentatives de chantage et de falsification de données sensibles.
Dans un communiqué dimanche, Netanyahu a rejeté ces informations comme « fausses nouvelles » et un « attaque sauvage et effrénée » conçu pour « pour nuire aux dirigeants du pays… en pleine guerre. »
Les commentaires de Netanyahu faisaient suite à un reportage de la chaîne de télévision nationale israélienne Kan qui affirmait que l’un des principaux collaborateurs du Premier ministre avait fait chanter un officier des Forces de défense israéliennes (FDI) pour obtenir l’accès à des documents sensibles.
Selon Kan News, le chef d’état-major de Netanyahu, Tzachi Braverman, a utilisé des informations personnelles sensibles sur un officier supérieur du Secrétariat militaire pour faire pression sur lui afin qu’il accorde l’accès aux procès-verbaux des réunions tenues au début de la guerre à Gaza, conservés au secrétariat, avec le intention de les modifier. Braverman a depuis nié avec véhémence cette allégation.
La falsification présumée du procès-verbal lui-même fait l’objet d’une autre enquête policière auprès du bureau du Premier ministre israélien. L’affaire se concentre sur des discussions classifiées entre Netanyahu et son ancien secrétaire militaire, Avi Gil, tenues depuis le déclenchement de la dernière guerre à Gaza en octobre 2023.
La troisième affaire, qui a donné lieu à plusieurs arrestations, dont celle d’un ancien porte-parole de Netanyahu, concerne une fuite présumée par le bureau du Premier ministre de renseignements sensibles vers des médias étrangers, qui pourraient avoir porté atteinte à la sécurité nationale.
Selon le quotidien Haaretz, les trois affaires et les soupçons contre les collaborateurs de Netanyahu « indique ostensiblement un schéma de tentative de manipulation afin de créer un récit qui sert le Premier ministre. »
À ce stade, il n’existe aucune preuve liant directement le Premier ministre à l’une ou l’autre des trois enquêtes, indique la publication. Pendant ce temps, l’équipe juridique de Netanyahu a cherché à retarder son témoignage dans l’affaire de corruption de longue date qui pèse contre lui.
Selon les médias israéliens, des avocats ont déposé une demande auprès du tribunal du district de Jérusalem pour reporter de deux mois et demi la comparution de Netanyahu devant le tribunal, prévue début décembre, affirmant qu’une série d’incidents de sécurité récents ont empêché « impossible » pour qu’il se prépare au témoignage.
Le Premier ministre a été accusé de fraude, de corruption et d’abus de confiance dans trois affaires déposées en 2019. Le procès a débuté en mai 2020 mais a connu des retards, d’abord en raison de la pandémie de Covid-19 et plus récemment en raison de la guerre menée par Israël contre le Hamas en 2019. Gaza.
Netanyahu a toujours nié tout acte répréhensible et a affirmé que les actes d’accusation faisaient partie d’une chasse aux sorcières politiquement chargée visant à le destituer de ses fonctions.
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