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Michel Barnier et Bruno Retailleau à Menton et Vintimille vendredi avec deux ministres italiens

Les autorités françaises et italiennes travaillent ensemble pour lutter contre l’immigration irrégulière et ont convenu de la création d’une unité de coopération d’ici début 2025.

Michel Barnier se rendra vendredi à Menton (Alpes-Maritimes) et à Vintimille en Italie pour parler de lutte contre l’immigration irrégulière avec deux ministres italiens, Antonio Tajani (Affaires étrangères) et Matteo Piantedosi (Intérieur), a annoncé Matignon mercredi. Le premier ministre, qui sera accompagné par son ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, partisan de fermeté en matière migratoire, aura une « réunion de travail » à la mi-journée avec les deux membres du gouvernement de la première ministre nationaliste Giorgia Meloni, selon Matignon.

Les quatre hommes visiteront ensuite le centre de coopération de police et de douane situé à Ponte San Ludovico (Vintimille). Puis, Michel Barnier et Bruno Retailleau reviendront à Menton où ils se rendront dans les locaux du service départemental de la police aux frontières (PAF) et visiteront le poste frontière Saint Ludovic.

Début octobre, les gouvernements français et italien avaient convenu de créer début 2025 une unité de coopération pour échanger des renseignements sur les réseaux de passeurs de migrants, sur le modèle d’une structure fonctionnant depuis 2020 entre la France et le Royaume-Uni.

« Intérêt » pour les questions européennes

Ce déplacement est une manière aussi pour le chef du gouvernement français, qui aura participé à la veille à Bruxelles à une réunion de sa famille politique du Parti populaire européen (PPE, droite), de marquer son «intérêt» pour les questions européennes. Il avait parlé en la matière de «domaines partagés» avec le président Emmanuel Macron, dont l’entourage préfère l’expression de « domaines réservés » au chef de l’État.

Poussée par plusieurs États membres, dont la France et l’Allemagne, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a proposé lundi soir une nouvelle loi pour faciliter l’expulsion des migrants en situation irrégulière. Giorgia Meloni a récemment conclu à cet accord controversé avec l’Albanie qui permet à l’Italie d’envoyer des migrants dans ce pays. Cette initiative a suscité des critiques mais aussi l’intérêt de certains pays européens, dont la France et l’Allemagne.

Côté français, le gouvernement envisage une nouvelle loi sur l’immigration, moins d’un an après la dernière, pour notamment prolonger de 90 à 210 jours le délai maximum en centre de rétention administrative pour les étrangers « dangereux ». Paris promet également de rétablir régulièrement les contrôles aux frontières intérieures. Pourtant, en France, ils ont été rétablis quasiment sans discontinuer tous les six mois depuis 2017 pour menace persistante, comme le prévoit le règlement européen, en particulier à la frontière franco-italienne.

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Harold Fortier: