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Mammographies 3D : des radiologues et une survivante réclament plus d’accès au Québec

Certains radiologues demandent au Québec d’accroître l’accès aux mammographies 3D, qui, selon les experts, permettent de détecter davantage de cancers et de réduire le besoin d’examens de suivi.

Annie Slight, militante pour une détection meilleure et plus rapide du cancer du sein, soutient cet appel.

« À partir du moment où j’ai senti la petite boule [in my breast]jusqu’au moment où j’ai reçu mon diagnostic, cela a pris 14 mois », raconte le Saint-Constant, Qué. résident.

Slight avait 40 ans lorsqu’on lui a diagnostiqué un cancer du sein de stade deux.

« Beaucoup de choses peuvent arriver avec un cancer agressif, surtout depuis que j’étais si jeune », a déclaré Slight, qui a maintenant 54 ans.

Même si Slight n’a plus de cancer aujourd’hui, elle se demande toujours si un diagnostic plus précoce lui aurait épargné certains dommages.

« Chimiothérapie, mastectomie bilatérale, chirurgies reconstructives, hystérectomie – ce sont des années de traitements et de chirurgies », a-t-elle déclaré.

Pour parvenir à un dépistage plus rapide, le radiologue Dr Grégoire Bernèche estime que le Québec devrait profiter de la mammographie 3D.

« C’est une bien meilleure technologie [that] permet un meilleur taux de détection du cancer et réduit le nombre de résultats faussement positifs », a déclaré Bernèche, président de l’Association des radiologistes du Québec.

Il souligne que le taux de détection du cancer du sein avec les mammographies 3D est 50 pour cent plus élevé que celui avec les mammographies 2D.

Cependant, la technologie 3D, également appelée tomosynthèse, coûte plus cher que les mammographies standards.

Un porte-parole du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) dit attendre toujours les résultats d’une analyse sur le sujet.

« Des indicateurs de performance dans le contexte québécois seront étudiés et une analyse coût/efficacité de cette technologie est prévue », écrit le MSSS dans un courriel adressé à CTV News.

« Le ministère réévaluera sa position sur le recours à la tomosynthèse pour le dépistage du cancer du sein à la lumière de cette nouvelle analyse. Le MSSS a demandé de poursuivre son analyse en tenant compte des données actuellement disponibles sur le recours à la tomosynthèse au Québec.

Le ministère a ordonné aux agences de santé publique de la province — l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) et l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) — de réaliser l’analyse.

Même si les mammographies 3D coûtent plus cher, Bernèche estime que c’est une dépense qui s’avère payante sur toute la ligne.

« Les études démontrent qu’il existe une bonne rentabilité car les cancers que l’on voit plus tôt sont beaucoup plus fréquents », a-t-il déclaré. « En conséquence, vous réduisez les traitements les plus morbides qui sont beaucoup plus coûteux à terme. »

Alors que la province étudie cette question, Slight affirme qu’il demeure crucial de connaître les limites de cette technologie.

« Pour les femmes aux seins denses, cela ne remplace pas la nécessité d’un dépistage complémentaire tel que l’échographie ou l’IRM (imagerie par résonance magnétique) », a-t-elle déclaré.

Pourtant, 12 ans après avoir reçu son propre diagnostic de cancer du sein, Slight affirme que cette poussée vers des progrès dans le domaine lui apporte un peu d’espoir.

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