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Malgré les appels au calme, la polarisation politique aux États-Unis ne risque pas de diminuer, estiment les observateurs

Malgré les appels au calme, la polarisation politique aux États-Unis ne risque pas de diminuer, estiment les observateurs, après la tentative d’assassinat contre Donald Trump et le choix de son colistier, JD Vance, un sénateur parfois encore plus à droite que le milliardaire américain.

Le 45et Le président a dévoilé l’identité de son colistier au premier jour de la Convention nationale républicaine, désormais sous très haute sécurité, à Milwaukee.

Si Trump est élu en novembre, JD Vance, 39 ans, soit la moitié de son chef, sera le vice-président.

«J’ai décidé que la personne la plus apte à assumer la fonction de vice-président des États-Unis était le sénateur JD Vance, du grand État de l’Ohio», a indiqué le républicain sur son réseau, Truth Social.

Climat tendu

Partout dans le pays, le climat était extrêmement tendu bien avant la tentative d’assassinat de samedi.

L’image d’un Donald Trump à l’oreille ensanglantée, le poing brandi, continue de marquer les esprits. «Je ne devrais pas être ici, je devrais être mort», at-il affirmé dimanche au Le New York Post.

«Maintenant, nous avons des appels à l’unité dans les deux parties. En même temps, Trump a choisi JD Vance qui n’est pas reconnu pour être le plus modéré des républicains. Ce n’est pas un ticket présidentiel où l’on recentre le message», explique le spécialiste Frédérick Gagnon, titulaire de la Chaire Raoul-Dandurand et directeur de l’Observatoire sur les États-Unis.

Ancien militaire et auteur, Vance défend les idées de Trump sur la lutte contre l’immigration et la défense du protectionnisme économique. Sa position sur l’avortement apparaît encore plus à droite.

Des thèmes connus

«Les démocrates vont probablement dire que JD Vance est une copie de Trump et que ce choix indique que Trump va continuer de faire campagne surtout sur les thèmes de droite sans retenue. C’est aussi un choix stratégique en raison des États clés de l’élection», souligne M. Gagnon, en parlant notamment de la Pennsylvanie et du Michigan.

Son adversaire, Joe Biden, pourrait donc se retrouver rapidement avec une colonne vertébrale dans le pied si sa formation avait l’espoir de remporter cette région. La classe ouvrière, les travailleurs syndiqués et le vote de la jeunesse pourraient pencher vers le duo Vance-Trump.

«C’est un nouveau visage et une vedette montante des républicains. J’ai fait du terrain en Ohio et on voyait que c’est une candidature qui plaisait. Ça attire l’attention.»

La colère

Avant de défendre l’homme d’affaires de 78 ans, JD Vance avait déjà qualifié le magnat d’«idiot» et de «nocif», s’inquiétant même qu’il soit «l’Hitler de l’Amérique».

Ailleurs, la division semble bien présente actuellement au sein des troupes démocrates. «Le travail sur l’unité, c’est plutôt le Parti démocrate qui doit le faire. Il y a de grosses divisions», termine M. Gagnon.

Trois jours après l’attaque, des zones d’ombre persistantes. Rien ne permet de dire que le tireur était affilié à une idéologie, et les failles de sécurité restent l’objet d’une enquête.

Enfin, plusieurs experts n’osent pas imaginer la colère des partisans de Trump s’il avait été tué samedi.

– Avec l’AFP



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