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L’utilisation intelligente des médias sociaux réduit le stress des adolescents

Résumé: La façon dont les jeunes utilisent les médias sociaux a plus d’impact sur leur santé mentale que le temps qu’ils y consacrent. Les chercheurs ont découvert que réduire les comparaisons nuisibles et favoriser des liens significatifs en ligne peut améliorer le bien-être mental, réduisant ainsi la solitude, l’anxiété et la dépression. Bien que quitter complètement les réseaux sociaux puisse réduire l’anxiété et la dépression, cela peut accroître la solitude en coupant les liens sociaux.

Une approche équilibrée, enseignant l’engagement intentionnel, a apporté des avantages tels qu’une moindre solitude et un meilleur soutien social. Les résultats suggèrent que des habitudes plus intelligentes sur les réseaux sociaux, plutôt que l’abstinence, peuvent être essentielles à la santé mentale. Les chercheurs envisagent des programmes éducatifs pour apprendre aux jeunes adultes à utiliser les médias sociaux comme outil de connexion plutôt que de comparaison.

Faits clés :

  • L’utilisation intentionnelle des médias sociaux réduit la solitude et les comparaisons sociales.
  • L’abstinence complète a réduit la dépression et l’anxiété mais n’a pas amélioré la solitude.
  • Les tutoriels sur l’utilisation consciente des médias sociaux ont encouragé des connexions plus saines et plus significatives.

Source: Université de la Colombie-Britannique

La santé mentale des jeunes peut dépendre de comment ils utilisent les médias sociaux plutôt que le temps qu’ils y consacrent, selon une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université de Colombie-Britannique.

La recherche, dirigée par le professeur de psychologie Dr Amori Mikami (elle/elle) et publié cette semaine dans le Journal de psychologie expérimentale : générala examiné les effets de l’abandon des médias sociaux par rapport à leur utilisation plus intentionnelle.

Les résultats ont montré que les utilisateurs qui géraient judicieusement leurs interactions en ligne, ainsi que ceux qui s’abstenaient complètement des médias sociaux, constataient des avantages pour la santé mentale, notamment en réduisant les symptômes d’anxiété, de dépression et de solitude.

L’utilisation intelligente des médias sociaux réduit le stress des adolescents
Elle envisage de futurs ateliers et séances éducatives où les jeunes adultes apprendront à utiliser les médias sociaux comme un outil pour renforcer leurs relations plutôt que comme une source de comparaison et de stress. Crédit : Actualités des neurosciences

L’utilisation des médias sociaux étant presque universelle chez les jeunes adultes, en particulier ceux âgés de 17 à 29 ans, les inquiétudes quant à leur impact sur la santé mentale se sont accrues.

« On parle beaucoup des dommages causés par les médias sociaux, mais notre équipe voulait voir si c’était vraiment une image complète ou si la façon dont les gens interagissent avec les médias sociaux pourrait faire une différence », a déclaré le Dr Mikami.

Au lieu de considérer les médias sociaux comme un choix tout ou rien, l’étude a cherché à savoir si le fait d’aider les jeunes adultes à apprendre des techniques d’engagement « plus intelligentes » pourrait améliorer leur bien-être.

Au cours de l’étude de six semaines, 393 jeunes adultes canadiens présentant des symptômes de santé mentale et des inquiétudes concernant l’impact des médias sociaux sur leur santé mentale ont été répartis en trois groupes :

  • un groupe témoin qui a continué ses routines habituelles
  • un groupe d’abstinence a demandé de cesser complètement d’utiliser les médias sociaux
  • un groupe « tutoriel » qui a été coaché ​​dans l’usage intentionnel

Les didacticiels ont aidé les participants à établir des liens en ligne significatifs, à limiter les interactions qui encourageaient l’auto-comparaison et à sélectionner soigneusement les personnes qu’ils suivaient.

Les groupes d’abstinence et de tutorat ont réduit leur utilisation des médias sociaux et ont connu moins de comparaisons sociales – un déclencheur courant d’anxiété et de faible estime de soi. Bien que le groupe de tutorat n’ait pas réduit autant l’utilisation des médias sociaux que ceux qui ont tenté de s’abstenir complètement, ils ont signalé des améliorations notables de la solitude et de la peur de passer à côté (FOMO).

En comparaison, ceux qui s’abstiennent complètement des médias sociaux réussissent mieux à réduire leurs symptômes de dépression et d’anxiété, mais ne signalent aucune amélioration de leur solitude.

« Couper les médias sociaux pourrait réduire certaines des pressions que ressentent les jeunes adultes lorsqu’ils présentent en ligne une image organisée d’eux-mêmes. Mais l’arrêt des médias sociaux pourrait également priver les jeunes adultes de liens sociaux avec leurs amis et leur famille, conduisant ainsi à un sentiment d’isolement », a déclaré le Dr Mikami.

Le Dr Mikami, ainsi que les étudiants diplômés Adri Khalis et Vasileia Karasavva, ont utilisé une approche avec le groupe de tutorat qui mettait l’accent sur la qualité plutôt que sur la quantité dans les interactions sur les réseaux sociaux. En supprimant ou en cessant de suivre les comptes qui déclenchaient l’envie ou les auto-comparaisons négatives et en donnant la priorité aux amitiés étroites, les participants au didacticiel ont construit un environnement en ligne plus sain.

Plutôt que de faire défiler passivement, ils ont été encouragés à interagir activement avec leurs amis en commentant ou en envoyant des messages directs, un comportement qui tend à approfondir des liens significatifs tout en aidant les utilisateurs à se sentir plus soutenus socialement.

Pour le Dr Mikami, cette approche équilibrée peut constituer une alternative réaliste à l’abstinence complète, ce qui n’est peut-être pas réalisable pour de nombreux jeunes adultes.

« Les réseaux sociaux sont là pour rester », a-t-elle déclaré. « Et pour beaucoup de gens, arrêter de fumer n’est pas une option réaliste. Mais avec les bons conseils, les jeunes adultes peuvent organiser une expérience plus positive, en utilisant les médias sociaux pour soutenir leur santé mentale au lieu de la nuire.

Le Dr Mikami estime que les résultats peuvent offrir des informations précieuses pour les programmes de santé mentale et les écoles. Elle envisage de futurs ateliers et séances éducatives où les jeunes adultes apprendront à utiliser les médias sociaux comme un outil pour renforcer leurs relations plutôt que comme une source de comparaison et de stress. Cette approche, suggère-t-elle, pourrait briser le cycle consistant à quitter les réseaux sociaux pour y revenir plus tard, avec parfois des effets pires.

La recherche souligne que le bien-être des jeunes est étroitement lié à la manière dont ils s’engagent. En proposant d’autres moyens d’interagir en ligne, l’équipe du Dr Mikami a démontré qu’il est possible d’obtenir des résultats positifs en matière de santé mentale sans sacrifier la connectivité sociale offerte par les plateformes.

Comme elle le dit : « Pour beaucoup de jeunes, il ne s’agit pas de se déconnecter. Il s’agit de se pencher de la bonne manière.

À propos de cette actualité de recherche sur le neurodéveloppement et le stress

Auteur: Erik Rolfsen
Source: Université de la Colombie-Britannique
Contact: Erik Rolfsen – Université de la Colombie-Britannique
Image: L’image est créditée à Neuroscience News

Recherche originale : Accès libre.
« Se déconnecter ou se connecter ? Stratégies de médias sociaux pour améliorer le bien-être» par Amori Mikami et al. Journal de psychologie expérimentale générale


Abstrait

Se déconnecter ou se connecter ? Stratégies de médias sociaux pour améliorer le bien-être

L’utilisation des médias sociaux est endémique chez les adultes émergents, ce qui fait craindre que cette tendance puisse nuire aux utilisateurs. Nous avons testé si la réduction de la quantité d’utilisation des médias sociaux, par rapport à l’amélioration de la manière dont les utilisateurs interagissent avec les médias sociaux, était bénéfique au bien-être psychologique.

Les participants étaient 393 utilisateurs de médias sociaux (âgés de 17 à 29 ans) au Canada, présentant des symptômes psychopathologiques élevés, qui percevaient les médias sociaux comme ayant un impact quelque peu négatif sur leur vie.

Ils ont été randomisés pour recevoir soit (a) une assistance pour interagir avec les médias sociaux de manière à améliorer la connectivité (tutoriel), (b) un encouragement à s’abstenir des médias sociaux (abstinence), soit (c) aucune instruction pour changer de comportement (contrôle).

Les comportements des participants sur les réseaux sociaux ont été auto-déclarés et suivis à l’aide d’applications de temps d’écran téléphonique, tandis que leur bien-être a été auto-déclaré, sur quatre points temporels (6 semaines au total).

Les résultats suggèrent que les groupes de tutorat et d’abstinence, par rapport au contrôle, ont réduit leur quantité d’utilisation des médias sociaux et le nombre de comparaisons sociales qu’ils ont faites sur les médias sociaux, l’abstinence étant la plus efficace.

Le tutorat était la seule condition permettant de réduire la peur des participants de manquer quelque chose et de se sentir seuls, et l’abstinence était la seule condition permettant de réduire les symptômes d’intériorisation, par rapport au contrôle.

Aucune différence de condition n’est apparue en termes de pathologie alimentaire ou de tendance à faire des comparaisons sociales dans une direction ascendante. Les changements dans les comportements sur les réseaux sociaux ont médié les effets de l’abstinence (mais pas du tutorat) sur les résultats en matière de bien-être.

L’engagement des participants et les perceptions d’utilité étaient acceptables, mais le groupe d’abstinence a peut-être perçu le contenu comme moins utile. En conclusion, utiliser différemment les médias sociaux et s’abstenir de les utiliser peuvent chacun être bénéfiques au bien-être.

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