Partout dans le monde, le Coronavirus a modifié le quotidien des citoyens mais aussi des entreprises et de nombreux projets d’envergure nationale. Pour le gouvernement et les fournisseurs d’accès à Internet français, cette pandémie a réduit drastiquement le développement de la fibre optique sur l’ensemble du territoire.
Avec le Covid-19, de nombreux employés du secteur des télécommunications, notamment les techniciens, n’ont pas pu se rendre sur le terrain pour continuer la mise en place des réseaux filaires devant permettre aux Français de profiter du très haut débit fixe.
Les mesures mises en place par le gouvernement, comme le confinement et le blocage des corps de métiers non essentiels, ont tout simplement stoppé net l’expansion de la fibre, pourtant primordiale pour de nombreux territoires isolés ou ne bénéficiant d’une connexion internet d’une qualité suffisante. En attendant, les réseaux ADSL et fibre optique déjà établis continuent de fonctionner, même si quelques réductions de débit ont été constatées.
L’Arcep, qui demande aux fournisseurs d’accès à Internet de suivre les prévisions du déploiement de la fibre optique, doit normalement appliquer des amendes en cas de non-respect de ces délais.
La situation actuelle, exceptionnelle à plus d’un titre, devrait toutefois amener l’Arcep à être davantage conciliante.
Au niveau des prévisions, ce contretemps vient ralentir de manière significative le Plan France Très Haut Débit. La vision à long terme reste toutefois secondaire tant les acteurs des télécommunications doivent œuvrer pour assurer des infrastructures performantes dans les semaines à venir.
Avec la fin du confinement en France depuis déjà une semaine, certaines activités ont repris leur marche en avant. Les télécommunications en font partie et sont d’ailleurs en première ligne afin d’assurer les besoins de millions de Français.
De nombreuses entreprises, dans le respect du déconfinement progressif, incitent leurs salariés à poursuivre leur activité depuis leur domicile.
Avec un nombre considérable de travailleurs toujours bloqués chez eux, assurer une connexion à Internet fiable est plus important que jamais. Pour l’économie du pays, qui tourne au ralenti, le numérique semble être en passe de se montrer encore plus important qu’il ne l’était.
D’après Julien Denormandie, membre du gouvernement, le secteur du numérique doit être ni plus ni moins qu’un « pilier de la relance économique ».
Avec le retour des techniciens sur le terrain, certains logements et zones ayant encore une connexion internet assurée par l’ADSL peuvent considérer le passage au très haut débit comme une option de nouveau accessible. Il suffit pour cela de réaliser un test d’éligibilité à la fibre optique afin de savoir si son logement peut profiter de la technologie. De leur côté, les opérateurs commencent peu à peu à relancer les procédures de raccordement.
Pour SFR par exemple, la marche en avant a été enclenchée avec déjà 80 à 85% des acteurs prêts à déployer de nouveau la fibre optique selon Lionel Recorbet, directeur de SFR FTTH.
Les infrastructures réseaux et les acteurs des télécommunications vont donc jouer un rôle tout particulier dans les jours et semaines à venir afin de répondre aux besoins considérables de l’ensemble du pays et d’amorcer un nouveau départ pour l’économie.