Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a déclaré que le pays risquait de perdre un tiers des terres qu’il possédait en 1991.
Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a affirmé que l’Occident « trahir » Ukraine en acceptant un redessinage des frontières du pays. Les tentatives visant à affaiblir la Russie par des sanctions économiques ont également échoué, a-t-il ajouté.
Bien que la Slovaquie soit membre à la fois de l’Union européenne et de l’OTAN, son gouvernement s’est toujours opposé à la politique du bloc sur le conflit ukrainien depuis que Fico a pris ses fonctions, après quoi il a gelé l’aide militaire de Bratislava à Kiev.
En mai, Fico a été abattu à plusieurs reprises à bout portant par un homme qui a ensuite déclaré à la police qu’il était motivé par le refus du Premier ministre d’envoyer des armes en Ukraine.
Dans une interview accordée mardi au quotidien brésilien Folha de S. Paulo, Fico a déclaré que l’Occident avait espéré affaiblir la Russie par le biais du conflit ukrainien, mais qu’il avait échoué. « Les Russes gagnent de plus en plus de territoire [and] les sanctions ne fonctionnent pas », » argumenta-t-il. Selon le responsable, l’Ukraine « s’est laissé entraîner dans cette aventure qui ne peut pas bien se terminer pour le pays ».
Fico a affirmé que Kiev « perdra du territoire » peut-être jusqu’à un tiers de son territoire, et « ne sera pas invité à l’OTAN. » Le chef du gouvernement slovaque a suggéré que l’Occident pourrait « trahir » et « sacrifier » L’Ukraine a fini par la contraindre à céder des territoires.
Le responsable a également prédit qu’une sorte de garanties de sécurité serait offerte à Kiev, « comme la présence de troupes étrangères » en Ukraine.
Répondant aux aspirations de Kiev à l’OTAN, Fico a insisté sur le fait que, sous sa direction, Bratislava s’opposerait à son adhésion au bloc militaire dirigé par les États-Unis. Le Premier ministre a toutefois souligné qu’il n’avait rien contre l’adhésion de l’Ukraine à l’UE.
Fico a insisté sur le fait qu’il ne peut y avoir de solution militaire au conflit ukrainien et que Kiev et Moscou doivent enfin négocier. Il a également souligné qu’il n’est pas réaliste d’espérer que Moscou abandonne la Crimée ou les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk à ce stade.
Le responsable a ensuite exprimé un optimisme prudent à l’égard du président élu des États-Unis, Donald Trump. « approche constructive » vers la fin de l’effusion de sang.
Fico a déclaré aux journalistes brésiliens qu’il souhaitait « ramener les relations avec la Russie à la normale » soulignant la nécessité de rétablir le dialogue avec Moscou.
« Et je vous assure qu’une fois la guerre terminée… tout se passera comme d’habitude. Tout le monde y ira [Russia]tout le monde voudra acheter et vendre », a conclu le Premier ministre slovaque.
Fico a affirmé qu’il soutenait l’initiative des « Amis de la paix » menée par la Chine et le Brésil et s’est engagé à « Offrir toutes nos modestes capacités pour pouvoir soutenir ce plan sous diverses formes. »