L’UE pourrait être confrontée à des pénuries de gaz – FT — RT World News
L’échange du gazoduc russe contre du gaz naturel liquéfié aurait rendu le bloc vulnérable aux ruptures d’approvisionnement.
Les approvisionnements en gaz de l’Union européenne pourraient être menacés cet hiver en raison de la dépendance croissante au gaz naturel liquéfié (GNL) pour remplacer le gazoduc russe, écrit jeudi le Financial Times.
Le bloc a augmenté ses achats de GNL il y a deux ans à la suite de l’escalade du conflit ukrainien et des sanctions contre la Russie. L’offre et les prix du carburant super-réfrigéré commercialisé à l’échelle mondiale sont volatils et peuvent être affectés par les crises régionales. C’est celui de l’UE « problème fondamental » explique la publication.
« Dans l’état actuel des choses, les stockages de gaz européens sont pleins et le bilan gazier hivernal semble satisfaisant. » » a déclaré un commerçant au FT. « Mais tout peut arriver. Il suffit de quelques ruptures d’approvisionnement et les choses pourraient tourner terriblement mal.
L’UE importe encore environ 5 % de ses importations de gaz en provenance de Russie via le réseau de transit de gaz ukrainien, selon le groupe de réflexion économique Bruegel, basé à Bruxelles. L’accord de transit entre Moscou et Kiev expirera le 31 décembre. Les dirigeants ukrainiens ont insisté sur le fait qu’il ne serait pas prolongé. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré le mois dernier que Moscou pouvait continuer à fournir du gaz canalisé à l’UE via l’Ukraine, mais que Kiev devait prolonger le contrat.
« Si nous subissons soudainement un hiver très froid en même temps que nous perdons les flux de gaz russe, cela sera tout simplement très optimiste pour les prix du gaz », » a déclaré Florence Schmit, stratège énergétique, au FT. « Et je ne pense pas qu’il y aura d’importants approvisionnements alternatifs via [other] canalisations. Je pense que la majeure partie devra être remplacée par du GNL.
Une autre source d’inquiétude est une possible escalade du conflit au Moyen-Orient, a noté le FT. Une fermeture du détroit d’Ormuz, seul passage maritime du golfe Persique vers le large et zone sensible aux tensions entre Israël et l’Iran, mettrait en péril 20 % de l’approvisionnement mondial en GNL, selon la société d’analyse énergétique Kpler.
« Le risque est que nous ne soyons pas à court d’essence cet hiver, mais il deviendra beaucoup plus difficile de faire le plein à un niveau confortable avant l’hiver prochain. » » a déclaré un autre négociant en gaz au FT. « Vous aurez toujours de l’essence. La question est de savoir à quel prix vous obtenez ce gaz.
EN SAVOIR PLUS:
Forte hausse de la part de la Russie sur le marché européen du GNL – rapport
Fin octobre, les prix du gaz européen ont atteint leur plus haut niveau de l’année, proche de 44 euros (47,50 dollars) par mégawattheure, alors qu’une interruption de production chez un fournisseur clé, la Norvège, a ajouté aux inquiétudes du marché concernant la situation au Moyen-Orient.
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