Accra, Ghana – Pour parvenir à la couverture sanitaire universelle (CSU), il faut s’attaquer aux inégalités entre les sexes et recouper les principaux déterminants sociaux de la santé, qui sont à l’origine de mauvais résultats en matière de santé de la population. Combler les inégalités en matière de santé, en particulier celles liées au genre, est essentiel pour garantir que les données soient utilisées efficacement et que le plaidoyer conduise à des actions fondées sur des données probantes. Cette approche est cruciale pour améliorer les résultats de santé pour tous, sans laisser personne de côté dans la quête de soins de santé équitables.
Dans cette optique, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Ghana a organisé un atelier de renforcement des capacités de quatre jours pour les organisations de la société civile (OSC) afin de renforcer le plaidoyer en faveur de l’équité entre les sexes au sein du secteur de la santé du Ghana. La formation s’inscrit dans le cadre de l’Initiative mondiale canadienne sur l’équité en matière de vaccins (CanGIVE), financée par le gouvernement canadien. Il a été conçu pour donner aux OSC les moyens de surveiller les inégalités en matière de santé afin de renforcer leur leadership en matière de plaidoyer pour éliminer les obstacles à la prestation d’interventions de santé et de protection sociale, en particulier ceux résultant de l’inégalité entre les sexes et de la discrimination.
S’adressant aux participants au début de la formation, le représentant de l’OMS au Ghana, le Dr Frank Lule, a souligné le rôle essentiel des OSC dans la promotion de services de santé équitables, en particulier pour les femmes et les filles, les communautés mal desservies et marginalisées*. « En dotant les OSC des connaissances et des outils des boîtes à outils d’évaluation de l’équité en santé pour surveiller et lutter contre les inégalités basées sur le genre dans les services de santé, nous pouvons faire des progrès significatifs vers la réalisation d’une couverture sanitaire universelle et d’un accès équitable aux soins de santé pour tous »,* a-t-il déclaré.
L’atelier de formation, organisé à Kumasi, a réuni des OSC pour partager leurs expériences et leur transfert de connaissances, tout en renforçant leur capacité à développer des produits de plaidoyer fondés sur des données probantes en utilisant les outils de l’OMS pour stimuler le dialogue et les conversations politiques sur la lutte contre les obstacles liés au genre dans les services de santé. Les participants ont été initiés aux normes de conformité de l’OMS, aux boîtes à outils d’évaluation de l’équité en santé de l’OMS, aux principes de genre, d’équité et de droits de l’homme, aux mesures de protection pour prévenir l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels et à la production de connaissances. L’atelier a également fourni une plate-forme permettant aux participants de partager leurs expériences en matière de plaidoyer en matière de santé et de discuter de leurs efforts pour éliminer les obstacles liés au genre au sein de leurs communautés.
M. Peter Badimak Yaro, directeur de Basic Needs Ghana, a réfléchi sur l’importance de la formation. Il a dit, « Cette expérience a été vraiment révélatrice. Les exercices de suivi nous ont aidé à identifier qui est laissé pour compte et pourquoi. Forts de ces connaissances, nous pouvons plaider en faveur de politiques de santé inclusives et sensibles au genre. Cet outil nous permet de mieux collaborer avec les décideurs politiques et de susciter des changements significatifs ».
Une autre participante, Mme Awurabena Guayeba Dadzie de World Vision Ghana, a fait écho à ces sentiments : « Les discussions sur le genre et l’équité ont renforcé notre compréhension de la profondeur de certains obstacles dans nos communautés. Nous sommes ravis de faire progresser ces enseignements et de les intégrer dans nos interventions de santé en cours ».
Pour le Dr Charity Binka du Réseau africain de recherche sur les médias et le paludisme (AMMREN), l’atelier a souligné l’importance des partenariats pour mettre en place des systèmes de santé sensibles au genre. « L’une des leçons clés est le pouvoir collectif dont nous disposons pour créer le changement. Nous disposons désormais des connaissances et des outils de l’OMS pour collecter et analyser les données, mais il est essentiel de renforcer les partenariats pour promouvoir l’équité entre les sexes et garantir que les services de santé atteignent tout le monde. » a-t-elle déclaré.
Une collaboration durable avec la société civile reste essentielle pour éliminer les obstacles qui empêchent un accès équitable aux services de santé pour tous. L’OMS reste déterminée à travailler avec et à faciliter des partenariats en vue d’intégrer des stratégies de genre, d’équité et d’inclusion. Ensemble, nous pouvons garantir que chacun ait accès aux soins de santé universels et équitables qu’il mérite.
Pour plus d’informations ou pour demander des entretiens, veuillez contacter :
Abdul-Lahie Abdul-Rahim Naa
Chargée de communication
Bureau de pays de l’OMS au Ghana
Courriel : abdullahiea@who.int
Tél : +233 20 196 2393