L’Italie a rendu hommage dimanche aux victimes du massacre de Bologne dans lequel 85 personnes ont été tuées et 200 blessées il y a 40 ans.
Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière en Italie depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Le 2 août 1980, une puissante explosion déchira la salle d’attente de la gare centrale de Bologne.
Les condamnations se poursuivent à ce jour, ce qui suggère que l’on ne sait pas qui était derrière l’attaque.
Elle a eu lieu à une époque de troubles politiques en Italie et dans toute l’Europe. Les attaques de l’extrême droite et de l’extrême gauche étaient courantes entre les années 1960 et le début des années quatre-vingt.
La période est connue en Italie sous le nom de Anni di Piombo, les années de plomb.
Les autorités ont finalement conclu que le groupe fasciste NAR, Armed Revolutionary Nuclei, dirigé par Francesca Mambro, 21 ans, était à l’origine de l’attaque avec un autre groupe d’extrême droite, Terza Posizione.
Mais Mambro maintient qu’elle est innocente à ce jour. D’autres disent que l’attaque était le résultat d’une collusion entre des représentants de l’État, des terroristes d’extrême droite et d’autres agents mettant en œuvre ce que l’on appelait le Stratégie de tension pour garder les communistes hors du pouvoir.
La cérémonie du souvenir a été suivie par le président italien Sergio Mattarella, qui a réaffirmé la nécessité d’une vérité et d’une justice complètes.
Les suspects sont toujours condamnés à ce jour, ce qui suggère que l’affaire n’est pas entièrement close.
Pas plus tard qu’en janvier 2020, Gilberto Cavallini, un ancien membre de la NAR âgé de 67 ans, a été reconnu coupable d’avoir fourni un soutien logistique à l’attentat à la bombe et condamné à la prison à vie.