L’Iran gracie 22 000 manifestants — RT World News

Dans l’ensemble, plus de 82 000 personnes ont été amnistiées dans une annonce marquant l’anniversaire de la révolution islamique

Le chef suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a gracié 22 628 personnes arrêtées lors des manifestations qui ont suivi la mort en garde à vue de la femme kurde de 22 ans Mahsa Amini l’année dernière. Le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, a fait cette annonce dans un communiqué publié lundi par les médias d’État iraniens.

Ejei a précisé que les personnes graciées n’étaient pas accusées de vol ou de crime violent, d’espionnage ou d’appartenance à certains groupes.

Dans l’ensemble, Khamenei a gracié un total de 82 656 prisonniers iraniens et personnes accusées dans le cadre de l’amnistie de masse, qui marque le 44e anniversaire de la révolution islamique de 1979. L’annonce intervient également une semaine avant la célébration du nouvel an persan de Nowruz et le début du mois sacré musulman du Ramadan.

L’amnistie de masse a été annoncée pour la première fois le mois dernier, lorsque l’ayatollah a accepté de gracier »des dizaines de milliers» des prisonniers. Parmi ceux-ci pourraient figurer tous les participants aux troubles récents qui n’ont pas été accusés d’espionnage ou d’implication avec des agents de renseignement étrangers, n’ont pas endommagé les biens de l’État et n’ont blessé ou tué personne pendant les émeutes.



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Les groupes d’opposition et les militants qui réclamaient la libération des manifestants incarcérés exigent que les responsables iraniens soient « tenu pour responsable» pour ce que le directeur adjoint du Centre américain pour les droits de l’homme en Iran a décrit comme «les emprisonnements arbitraires de dizaines de milliers de personnes.

L’Iran a accusé les États-Unis et Israël d’avoir fomenté les troubles qui ont éclaté en septembre après qu’Amini, détenu par la soi-disant police des mœurs pour avoir porté un «non conforme” hijab, s’est effondré et est décédé en détention. Alors qu’un examen médical a attribué sa mort à une défaillance de plusieurs organes résultant d’une affection préexistante, des ONG antigouvernementales et des groupes soutenus par les États-Unis ont affirmé qu’elle avait été battue à mort par la police.

La mort d’Amini est devenue un cri de ralliement pour des manifestations souvent violentes qui, selon l’Iran, ont été délibérément orchestrées pour provoquer une répression policière que l’Occident pourrait utiliser comme justification pour davantage de sanctions contre la République islamique.

Un effort de l’UE pour suivre les États-Unis en déclarant le Corps des gardiens de la révolution islamique une organisation terroriste a été sabordé à la dernière minute en janvier. Le chef de la politique étrangère du bloc, Josep Borrell, a reconnu qu’un pays de l’UE devrait d’abord déclarer l’organisation militaire iranienne coupable de terrorisme.

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